Ce dimanche soir, sur la page d’accueil du site Internet de Marcq-en-Barœul (Nord), Izïa Higelin apparaissait encore comme tête d’affiche du concert organisé à l’hippodrome de la commune ce jeudi 13 juillet. Or, sa présence à l’événement semble remise en cause.
« La venue à Marcq-en-Barœul de cette artiste, pour un concert public, gratuit et familial serait en contradiction avec les valeurs de rassemblement qui prévalent lors de notre Fête nationale », a déclaré ce dimanche Bernard Gérard le maire de cette ville de 39.000 habitants, à nos confrères de La Voix du Nord.
« Je ne crois pas que les Marcquois aient envie de légitimer un tel délit », a tweeté de son côté Violette Spilleboutdéputée Renaissance de la neuvième circonscription du Nord. Un message auquel elle a ajouté le mot-dièse « Violences contre élus ».
Lynchage imaginaire
Ces déclarations font suite à l’ouverture, samedi, par le parquet de Nice, d’une enquête, visant Izïa Higelinpour « provocation publique à commettre un crime ou un délit ». La chanteuse avait décrit, jeudi soir, sur scène à Beaulieu-sur-Mer (Alpes-Maritimes), un lynchage imaginaire d’Emmanuel Macron.
Elle imaginait le chef de l’Etat, « à 20 m du sol telle une piñata humaine géante », que les spectateurs, « munis d’énormes battes avec des clous au bout » frapperaient. « Dans un feu de Bengale de joie, de chair vive et de sang, on le foutrait à terre, mais gentiment, tu vois… », avait-elle poursuivi.
La séquence, postée sur le site et le compte TikTok du magazine InOut Côte d’Azura été largement partagée sur les réseaux sociaux ces dernières heures. Samedi, le quotidien Nice-Matin évoquait une tentative infructueuse des gendarmes d’interroger Izïa Higelin après ce concert de jeudi.
2023-07-09 20:20:54
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