Le Mali, le Burkina Faso et le Niger quittent la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao)

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger quittent la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao)

Le départ simultané du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) vient juste quelques mois après avoir annoncé leur projet de monnaie commune nommée “Sahel”.

Cette décision tombe telle un coup de massue, car elle est soigneusement préparée et va faire date dans l’histoire de cette organisation régionale. Les trois pays composent désormais l’Alliance des États du Sahel mais quittent définitivement la Cedeao. Cette décision est le résultat des tensions entre les trois pays et l’organisation supranationale depuis l’arrivée au pouvoir des juntes militaires à la tête de ces États.

L’annonce est devenue inévitable après que la menace d’une intervention militaire venant de la Cedeao pour remettre en place le gouvernement précédent, a été brandie contre le nouveau pouvoir du Niger. Cette situation difficile a accentué les dissensions internes à la Cedeao, jusqu’à entraîner cette rupture immédiate.

Cette rupture aura des conséquences économiques sérieuses, car dans l’espace de libre-échange de la Cedeao, le PIB de 722.588 milliards d’euros est déjà affaibli par les sanctions contre le Niger et le Mali. Avec le départ des trois pays, la situation risque de se dégrader davantage.

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Le Nigéria, qui est déjà affecté par la fermeture des frontières et la suspension des transactions financières avec le Niger, subit une hausse des prix des denrées importées des pays du Sahel. Cette situation crée des effets inflationnistes sur le pouvoir d’achat des ménages de la zone économique.

Selon les statuts de la Cedeao, une période d’une année est prévue pour négocier le divorce. L’organisation sous-régionale s’est dite ouverte à la discussion. Cependant, l’effet sur l’économie sera plus ou moins négatif selon le résultat.

C’est dans ce contexte que les projets de nouvelle monnaie en Afrique ont été annoncés. Les pays concernés semblent vouloir renoncer au franc CFA et établir une monnaie commune nommée “Sahel”.

Certains spécialistes économiques estiment que cette décision est “risquée” car le manque d’information sur cette nouvelle monnaie laisse perplexe. La réussite d’une monnaie dépend de nombreux facteurs économiques, monétaires, techniques, géopolitiques et de la confiance que les agents du marché accordent à la devise.

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Cependant, les alliances économiques africaines ne sont pas à leur première scission. La Cedeao a déjà vu le départ d’un de ses pays membres, la Mauritanie, sans grande conséquence pour le bloc. De plus, le Mali a déjà rompu le lien colonial avec la France en 1962 pour créer sa propre monnaie mais est rapidement revenu dans la zone franc CFA en 1984.

Source: Cyprien-Junior KOUAKAM-DUBOIS

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