Le manque de personnel dans les services chirurgicaux est lié à des résultats indésirables

Un nouvel article dans le Journal britannique de chirurgieUne étude publiée par Oxford University Press montre que les pénuries d’infirmières entraînent des séjours hospitaliers plus longs et de moins bons résultats pour les patients, notamment une mortalité plus élevée.

Les médecins pratiquent plus de 300 millions d’interventions chirurgicales chaque année dans le monde. Les observateurs s’inquiètent de la qualité des soins prodigués aux patients adultes soumis à une intervention chirurgicale et du coût croissant des complications évitables, des hospitalisations prolongées et des réadmissions. Environ 55 % des infections du site opératoire sont évitables.

Jusqu’à présent, les interventions de sécurité visant à remédier à ce problème se sont principalement concentrées sur la mise en place de listes de contrôle, la formation du personnel et l’amélioration du travail en équipe. Mais le manque de personnel peut à lui seul être une cause importante d’infections et d’autres effets indésirables après une intervention chirurgicale. Les infirmières jouent un rôle important dans la sécurité et la santé des patients opérés. Le manque de personnel, tant en infirmières diplômées qu’en aides-soignantes, est associé à des risques accrus de toute une série d’événements indésirables.

Une récente étude portant sur 44 études a révélé que des niveaux plus élevés de personnel infirmier étaient associés à une mortalité à 30 jours plus faible chez les patients chirurgicaux. Cependant, la plupart des études se sont concentrées sur le personnel au niveau de l’hôpital, plutôt que dans les services chirurgicaux réels. Dans ce nouvel article, des chercheurs de l’Université de Southampton, utilisant des données sur les patients chirurgicaux et le personnel provenant de 213 910 admissions à l’hôpital de quatre établissements médicaux du Service national de santé anglais, ont exploré les résultats entre avril 2015 et février 2020.

Dans les situations où les niveaux de dotation en personnel étaient inférieurs à la moyenne du service, les chercheurs ont constaté que ce sous-effectif augmentait le risque relatif de réadmission de 2,3 % en cas de pénurie d’infirmières (et de 1,4 % en cas de pénurie d’aides-soignantes). L’étude a indiqué que les pénuries d’infirmières étaient associées à une augmentation de 4,8 % des thromboses veineuses profondes, de 5,7 % des pneumonies et de 6,4 % des escarres.

Le risque relatif de mortalité a augmenté de 9,2 % pour chaque jour de faible effectif d’infirmières autorisées et de 10,3 % pour chaque jour de faible effectif d’infirmières auxiliaires.

La sécurité des patients subissant une intervention chirurgicale est primordiale et il est légitime d’accorder une importance considérable aux systèmes, aux politiques et aux procédures appropriés.

Paul Meredith, Université de Southampton

« Cette étude nous rappelle à point nommé que la charge de travail est également un facteur de risque majeur et que les risques pour les patients subissant une intervention chirurgicale persistent au-delà de la période opératoire immédiate. Un personnel infirmier adéquat dans les services est essentiel pour assurer la sécurité des patients qui subissent une intervention chirurgicale et qui se remettent de celle-ci. »

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