Le marché du camion électrique : un frémissement encore confidentiel

Le marché du camion électrique : un frémissement encore confidentiel

Le market des poids lourds électriques demeure encore confidentiel. Même si une légère tendance se fait sentir, seuls 600 poids lourds électriques de 16 tonnes et plus ont été immatriculés en Europe au premier trimestre 2023. Un chiffre à mettre en parallèle avec les 86 500 immatriculations globales (soit environ 0,6 %).

Cependant, Renault Trucks commercialise toute une gamme et Volvo Trucks a également investi le marché français. Fin 2022, le groupe Mousset-Jetransporte a quant à lui réceptionné un Mercedes-Benz eActros 100 % électrique, le premier en France. Depuis février, il est exploité par les Transports Raud, filiale basée à Saint-Christophe-du-Bois, près de Cholet (Maine-et-Loire), spécialisée dans le transport de menuiseries.

« Tout est à inventer pour les sociétés d’autoroute »

Le camion de 26 tonnes (14 t. à vide) relie, avec une autonomie de 480 km, Évry (Essonne) à Roncey (Manche). À mi-chemin, ses batteries sont rechargées à l’aire de Beuzeville (Eure), sur l’A13. « La difficulté, c’est l’absence de stations adaptées aux camions », annonce Simon Manceau, chargé des opérations de test pour le transporteur. « Les toits des stations ne sont pas assez hauts, les câbles pas assez longs. Il faut aménager et prévoir l’accueil de plusieurs véhicules en même temps. Tout est à inventer pour les sociétés d’autoroute. »

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Si, pour cette première, l’entretien est financé par Mercedes, le coût d’achat d’un véhicule électrique est 2,5 fois plus élevé que pour un équivalent thermique. Les points positifs sont : “Le camion est plus grand et les conducteurs apprécient sa conduite plus souple, plus sereine.” Côté consommation, il est trois fois plus économe. Son propriétaire s’interroge cependant sur la durée de vie des batteries, difficile à évaluer.

D’ici peu, un retour d’expérience sera analysé. Pour Simon Manceau, devant la volonté de participer à la décarbonation du secteur, mais aussi de celui de sa clientèle, l’objectif est de se préparer au développement des ZFE, les zones à faibles émissions, où la circulation des véhicules les plus polluants est restreinte. L’électrique est une solution, mais selon le responsable, seulement transitoire vers la conduite à l’hydrogène.

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