Le marché en attend trop… La Fed devra-t-elle tuer dans l’œuf cet optimisme ?

Les hausses massives des taux d’intérêt par les banques centrales ont ralenti les économies américaine et de la zone euro. Récemment, la Fed et la BCE ont signalé que c’était la fin des hausses. La banque centrale américaine est même allée plus loin et a indiqué trois baisses de taux en 2024. À un moment donné, le marché a estimé une réduction pouvant atteindre 150 points de base, ce qui est largement exagéré et ces hypothèses trop optimistes pourraient bientôt devoir être réduites.

Le rapport sur le marché du travail américain de décembre n’a révélé aucune faiblesse majeure. Le taux de chômage n’a pas augmenté et est resté à 3,7 pour cent. et la variation de l’emploi dans le secteur non agricole était supérieure à 200 000. Cependant, n’oublions pas que la politique monétaire fonctionne avec beaucoup de retard, de sorte que les pires effets d’une augmentation massive du coût de l’argent sont probablement encore à venir. Aux États-Unis, la politique budgétaire, qui a longtemps compensé les effets modérateurs de la politique monétaire au détriment de l’escalade des déficits budgétaires, est actuellement incapable de fournir une relance positive. Pour l’économie américaine, le deuxième trimestre pourrait être une période difficile, où les consommateurs et les entreprises ralentiront leurs décisions d’achat. Quant à l’Europe, il est difficile d’imaginer à ce stade une reprise notable après le faible second semestre 2023. Un facteur positif serait une baisse massive des taux par la BCE, mais cela n’est pas prévu jusqu’à présent.

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Bien sûr, si la situation économique aux États-Unis continue de s’affaiblir de manière significative et en Europe, la situation économique reste mauvaise et en même temps si l’inflation diminue, les deux institutions entameront le cycle de réductions en 2024. Après les réunions des banques centrales de décembre, il apparaît que la Fed se rapproche de la date de la première réduction. Cependant, les données clés seront probablement janvier, car cela pourrait constituer un point de départ pour évaluer la situation actuelle.