2024-08-25 17:40:02
(CNN) — Ce fut une nouvelle année en dents de scie pour le marché immobilier américain.
Les taux hypothécaires élevés et les prix élevés de l’immobilier ont poussé les acheteurs potentiels à l’écart. De plus, les propriétaires hésitent à mettre leur propriété sur le marché, risquant de perdre les taux hypothécaires extrêmement bas qu’ils ont obtenus pendant la pandémie.
Cela a créé la tempête parfaite pour un marché immobilier qui était plus ou moins gelé. Mais l’anticipation d’une baisse prochaine des taux d’intérêt par la Réserve fédérale lui donne un nouveau souffle.
Selon les données du géant du financement hypothécaire Freddie Mac, le taux d’intérêt fixe sur 30 ans a commencé à baisser au début de l’année et a récemment atteint son niveau le plus bas depuis plus d’un an. En conséquence, un afflux de propriétaires se sont précipités pour refinancer leurs prêts hypothécaires.
Une autre nouvelle encourageante est arrivée vendredi : les ventes de maisons neuves ont bondi de plus de 10 % le mois dernier pour atteindre leur plus haut niveau depuis mai 2023, ont rapporté le Bureau du recensement et le ministère du Logement et du Développement urbain.
En outre, les ventes de logements existants ont également augmenté le mois dernier, bien que d’un taux beaucoup plus modeste de 1,3 %, selon les données de la National Association of Realtors. Cela a mis fin à une séquence de quatre mois de baisse des ventes.
Mais pour de nombreuses personnes souhaitant enfin devenir propriétaires, le marché immobilier semble tout aussi sombre que l’année dernière, lorsque la Fed relevait encore ses taux.
Les problèmes d’accessibilité financière persistent
Les prix des logements existants ont augmenté de 4,2 % en juillet par rapport à l’année précédente, après avoir augmenté pour le 13e mois consécutif, a rapporté jeudi la NAR. Pour pouvoir prétendre à une maison unifamiliale existante au prix médian, un acheteur potentiel doit avoir un revenu familial d’environ 110 000 $, selon les données récentes sur l’accessibilité au logement publiées par l’association professionnelle de l’immobilier. Il y a trois ans, les ménages devaient gagner environ 59 000 $ pour avoir droit au même type de logement.
Le pire, c’est que « les conditions d’accessibilité ne devraient pas s’améliorer de manière drastique », ont déclaré les économistes de Wells Fargo dans une note publiée cette semaine. En effet, l’offre de logements ne parvient toujours pas à répondre à la forte demande, ont-ils expliqué. Si l’on ajoute à cela le ralentissement du marché du travail et la stagnation de la croissance des salaires, cela « limitera probablement le potentiel d’une reprise à part entière du marché immobilier ».
Pas de solution miracle pour le marché immobilier
La baisse des taux hypothécaires devrait atténuer la pression sur le marché immobilier, mais il faudra peut-être un certain temps avant qu’ils ne baissent suffisamment pour offrir un répit significatif. La question n’est pas pour l’instant de savoir si la Fed va réduire les coûts d’emprunt (le président de la Fed, Jerome Powell, vient de donner son signal le plus fort concernant la première baisse des taux), mais plutôt de combien et à quelle vitesse la Fed va réduire ses taux. On ne sait pas si le taux hypothécaire moyen standard va descendre en dessous de 6 % cette année.
La Fed ne fixe pas directement les taux hypothécaires, mais ses actions les influencent via le rendement de référence des bons du Trésor américain à 10 ans. Les rendements obligataires ont généralement baissé lorsque des événements encourageaient la Fed à réduire les taux d’intérêt, comme une hausse du chômage ou une inflation qui continuait de ralentir. Et ils ont augmenté lorsque des signes laissaient penser que la Fed pourrait maintenir les taux inchangés, comme une inflation qui restait tenace.
Cela signifie qu’il faudra davantage de données ou de discours de la part des banques centrales suggérant des taux d’intérêt plus bas à l’avenir afin de faire bouger les taux hypothécaires. Le taux hypothécaire moyen est resté pratiquement stable depuis sa chute au début du mois.
« Les thèmes du discours de Powell ont été largement anticipés par le marché, et je ne m’attends pas à ce que les taux hypothécaires évoluent beaucoup en conséquence, car les investisseurs avaient déjà intégré une trajectoire de baisse des taux », a déclaré Mike Fratantoni, économiste en chef et vice-président senior de la recherche et de la technologie industrielle à la Mortgage Bankers Association, dans une note vendredi. « Nos prévisions continuent de tabler sur une baisse des taux hypothécaires plus proche de 6 % au cours des 12 prochains mois environ. »
Même si les taux hypothécaires tombent en dessous de 6 %, les Américains devront toujours débourser de l’argent pour acheter les maisons les plus chères de l’histoire. L’un des principaux facteurs déterminants pour les prix des logements est l’offre, qui est loin de répondre à la demande. Mais des progrès ont été réalisés dans la bonne direction : le stock total de logements à la fin du mois de juillet était de 1,33 million d’unités, selon les données de la NAR. C’est 0,8 % de plus qu’en juin et 19,8 % de plus qu’il y a un an. Le stock de logements s’est amélioré chaque mois cette année jusqu’à présent.
Le manque chronique de logements sur le marché s’avère être le principal défi du marché immobilier américain en raison de son impact sur les prix. Les deux principaux candidats à la présidence des États-Unis, la vice-présidente Kamala Harris et l’ancien président Donald Trump, ont proposé leurs propres solutions pour renforcer l’offre de logements. Trump a proposé d’utiliser des terrains fédéraux pour remédier à la pénurie de logements, tandis que Harris a appelé à la construction de 3 millions de nouveaux logements.
The-CNN-Wire™ & © 2024 Cable News Network, Inc., une société Warner Bros. Discovery. Tous droits réservés.
#marché #immobilier #américain #commence #enfin #détendre #Mais #chemin #retour #sera #semé #dembûches
1724599790