Le Maroc occupe la deuxième place des principaux destinataires d’envois de fonds dans la région MENA, selon la Banque mondiale

Le Maroc occupe la deuxième place des principaux destinataires d’envois de fonds dans la région MENA, selon la Banque mondiale

Le Maroc occupe la deuxième place parmi les principaux destinataires des envois de fonds dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, selon le dernier rapport de la Banque mondiale sur la migration et le développement.

Le rapport indique que le Maroc est le deuxième pays bénéficiaire des envois de fonds dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. En 2022, les envois de fonds vers le Maroc ont atteint 11,2 milliards de dollars, ce qui représente environ 6,6 % du produit intérieur brut (PIB) du pays.

En tête de la région se trouve l’Égypte avec des envois de fonds de 28,3 milliards de dollars, suivie du Liban avec 6,4 milliards de dollars et de la Jordanie avec 5 milliards de dollars. Au niveau mondial, les cinq principaux pays récipiendaires des envois de fonds en 2022 étaient l’Inde avec 111 milliards de dollars, le Mexique avec 61 milliards de dollars, la Chine avec 51 milliards de dollars et les Philippines avec 38 milliards de dollars. Le rapport souligne que les envois de fonds vers le Maroc ont été soutenus par la reprise économique dans la zone euro, où vit un grand nombre d’expatriés marocains, notamment en France, en Espagne, en Belgique et aux Pays-Bas.

Au premier trimestre de 2023, les envois de fonds vers le Maroc ont augmenté d’environ 7 % pour atteindre 2,6 milliards de dollars par rapport à la même période en 2022. Cela a dépassé à la fois les recettes touristiques et les entrées d’investissement direct étranger (IDE). Selon la Banque mondiale, les perspectives des envois de fonds dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord pour 2023 sont positives, avec une prévision de reprise des flux grâce à la baisse des prix du pétrole, notamment en Égypte. Les envois de fonds vers la région ont diminué d’environ 4 % en 2022, atteignant 64 milliards de dollars, selon le rapport.

Le rapport suggère également que les envois de fonds et l’aide publique au développement (APD) resteront probablement vitaux pour la région à moyen terme, compte tenu de l’incertitude entourant les perspectives mondiales et les flux du secteur privé en raison de l’invasion russe en Ukraine.

Les facteurs influençant les envois de fonds vers le Maroc

Plusieurs facteurs économiques, sociaux et politiques influencent les envois de fonds vers le Maroc. Parmi ces facteurs, on peut citer :

  • La situation économique dans les pays d’accueil des migrants marocains, en particulier la zone euro, qui représente environ 80 % des envois de fonds vers le Maroc. Une croissance économique plus forte dans ces pays entraîne une augmentation des revenus et des opportunités d’emploi pour les migrants, ce qui leur permet d’envoyer plus d’argent à leurs familles au Maroc.
  • La situation économique au Maroc, qui affecte les besoins et les attentes des bénéficiaires des envois de fonds. Une croissance économique plus faible au Maroc entraîne une augmentation de la pauvreté et du chômage, ce qui accroît la demande d’envois de fonds pour couvrir les dépenses de base et les investissements productifs. Une croissance économique plus forte au Maroc entraîne une amélioration du niveau de vie et des opportunités d’emploi, ce qui réduit la dépendance aux envois de fonds et favorise l’épargne et l’investissement.
  • La situation politique et sécuritaire dans les pays d’accueil et d’origine des migrants marocains, qui affecte les flux migratoires et les envois de fonds. Une situation politique et sécuritaire plus stable dans ces pays facilite les mouvements migratoires et les transferts d’argent, ainsi que suscite une confiance accrue des migrants dans l’avenir. Une situation politique et sécuritaire plus instable dans ces pays entrave les mouvements migratoires et les transferts d’argent, ainsi que génère une incertitude accrue chez les migrants quant à l’avenir.
  • Les politiques migratoires et financières dans les pays d’accueil et d’origine des migrants marocains, qui affectent les coûts et les modalités des envois de fonds. Des politiques migratoires et financières plus favorables dans ces pays se traduisent par une réduction des coûts et des risques liés aux envois de fonds, ainsi que par une diversification des canaux et des services de transfert d’argent. Des politiques migratoires et financières moins favorables dans ces pays entraînent une augmentation des coûts et des risques liés aux envois de fonds, ainsi que par une limitation des canaux et des services de transfert d’argent.

Les impacts des envois de fonds sur le développement du Maroc

Les envois de fonds ont un impact positif sur le développement du Maroc à plusieurs niveaux. Parmi ces impacts, on peut citer :

  • L’impact sur le revenu et la consommation des ménages bénéficiaires, qui représentent environ 80 % de l’utilisation des envois de fonds au Maroc. Les envois de fonds contribuent à augmenter le revenu disponible des ménages, à réduire la pauvreté et les inégalités, à améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition, à accroître l’accès aux soins de santé et à l’éducation, et à renforcer la résilience face aux chocs économiques et climatiques.
  • L’impact sur l’épargne et l’investissement des ménages bénéficiaires, qui représentent environ 20 % de l’utilisation des envois de fonds au Maroc. Les envois de fonds contribuent à augmenter l’épargne financière et non financière des ménages, à financer l’achat ou la construction de logements, à soutenir l’entrepreneuriat et la création d’emplois, à stimuler le développement local et rural, et à favoriser le transfert de compétences et de technologies.
  • L’impact sur le marché du travail marocain, qui résulte de l’interaction entre les flux migratoires et les envois de fonds. Les flux migratoires contribuent à réduire la pression démographique sur le marché du travail marocain, à augmenter le niveau d’éducation et de qualification des travailleurs marocains, à diversifier les sources de revenus des ménages marocains, et à créer un effet démonstration pour les jeunes Marocains. Les envois de fonds contribuent à augmenter la demande intérieure pour les biens et services produits au Maroc, à stimuler la croissance économique et la création d’emplois, à renforcer le pouvoir de négociation des travailleurs marocains, et à créer un effet incitatif pour les jeunes Marocains.
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