En matière d’assurance, le canal de distribution numérique est désormais essentiel pour atteindre une clientèle à la recherche d’une expérience utilisateur fluide et intuitive. Les assureurs marocains ont commencé à investir massivement dans le développement d’applications mobiles et de sites internet pour permettre à leurs clients de souscrire et de gérer leurs contrats en ligne, dans une démarche de simplification de la relation-client et de modernisation du secteur de l’assurance au Maroc.
Un projet de loi visant à moderniser le cadre réglementaire de la distribution des produits d’assurance est actuellement en cours d’examen au niveau du Secrétariat général du gouvernement. Ce projet de loi permettra de s’adapter aux évolutions des habitudes de consommation, notamment en permettant la vente en ligne des produits d’assurance pour répondre aux attentes des consommateurs cherchant des solutions d’assurance en ligne. Cette mesure devrait également ouvrir de nouveaux canaux de distribution pour les assureurs et stimuler l’innovation dans le secteur de l’assurance au Maroc.
Pour les intermédiaires, le sujet de la vente digitale est contesté, principalement les primes automobiles qui sont facilement accessibles via les canaux digitaux. Pour les compagnies, une stratégie multicanale n’est pas une menace pour les intermédiaires, mais vient plutôt en soutien pour drainer une clientèle nouvelle, notamment parmi les plus vulnérables, sur des produits peu ou pas commercialisés.
Néanmoins, pour les régulateurs et les professionnels, le canal digital ne doit pas être le seul canal de distribution des assurances. D’autres réseaux physiques peuvent être exploités pour toucher des segments de clientèle différents et diversifier les sources de revenus, tels que les opérateurs télécoms ou les agences bancaires.
En juillet dernier, l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale a publié une instruction relative aux dispositifs électroniques de vente en ligne de produits d’assurance, clarifiant les conditions et les modalités pour la mise en place d’un dispositif électronique de vente en ligne permettant la conclusion de contrats d’assurance. Cette instruction, très attendue, permet d’instaurer le cadre adéquat en clarifiant les exigences réglementaires et a fait l’objet de concertations avec les professionnels.
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