25 août 2024 – 09h40 – Maroc
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Les militants écologistes au Maroc tirent la sonnette d’alarme sur l’importation de déchets en provenance d’Europe. La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a annoncé récemment que le Maroc a importé 548 000 tonnes de déchets issus des zones d’accélération industrielle, conformément au décret réglementant l’importation, l’exportation et le transit des déchets. Bien que cela soit légal, les environnementalistes s’inquiètent de l’impact sur l’environnement.
Dans un communiqué, plusieurs organisations de la société civile expriment leur indignation face à la décision de Benali d’autoriser l’importation de plus de deux millions et demi de tonnes de pneus en caoutchouc et de déchets ménagers en provenance des pays européens. Ils estiment que cette décision “va à l’encontre de l’esprit de citoyenneté et de sa mission de protéger la dignité environnementale restante des citoyens marocains”.
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Leila Benali a indiqué que 970 896 tonnes de déchets seront importées de France, 20 000 tonnes d’Italie, 30 054 tonnes d’Espagne, 1,5 million de tonnes du Royaume-Uni, 60 000 tonnes de Suède et 100 000 tonnes de Norvège. Les écologistes d’ECOLOMAN sont indignés et estiment que « cette décision contredit la Constitution marocaine, qui garantit le droit des citoyens à un environnement sain, ainsi que les lois et stratégies adoptées par le Maroc pour protéger l’environnement et mettre en œuvre un modèle de développement durable et promouvoir une transition énergétique juste.”
Ils rappellent que le Maroc a adopté une série de lois, décrets et stratégies visant à protéger l’environnement et à promouvoir le développement durable. Mohammed Benata, expert environnemental et coordinateur de l’Ecologie Collective du Nord Maroc, s’étonne de cette contradiction. “Malgré ce cadre juridique pour atteindre les objectifs de conservation de l’environnement et de développement durable, Leila Benali a décidé d’autoriser l’importation de plus de deux millions et demi de tonnes d’ordures ménagères et de pneus en caoutchouc en provenance des pays européens”, a-t-il déclaré.
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Benata prévient que cette décision ne fera qu’aggraver les effets négatifs de la pollution sur l’environnement et la santé des citoyens. Il pointe la détérioration de la qualité de l’air, l’émission de gaz toxiques et de gaz à effet de serre à l’origine du changement climatique, ainsi que le risque de déchets radioactifs. Par ailleurs, la capacité du Maroc à recycler les déchets locaux est limitée à seulement 10 % de la production nationale. Selon Benata, brûler des pneus en caoutchouc pour produire de l’énergie n’est pas respectueux de l’environnement et contribue à la pollution de l’air et aux émissions de gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone, qui sont à l’origine du changement climatique.
2024-08-25 10:40:00
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