2024-12-21 16:18:00
Le principe est clair : pour ceux qui n’en ont pas les moyens, l’État-providence prend en charge les frais de logement et de santé et paie un montant pour les dépenses quotidiennes, ce qu’on appelle les besoins fondamentaux. Par exemple, les bénéficiaires de l’aide sociale l’utilisent pour payer de la nourriture, des vêtements, un café entre amis ou des billets de bus.
En matière d’aide sociale, cela représente actuellement environ 1’000 francs par mois pour les célibataires. Bien qu’il s’agisse du niveau de subsistance le plus important, ce n’est en aucun cas le seul. Il existe un certain nombre de définitions de ce type de ce dont un ménage a besoin pour vivre.
Moins pour les demandeurs d’asile, plus pour les personnes âgées
L’approche la plus approfondie se trouve dans l’assistance sociale en matière d’asile. Selon la loi, ce besoin fondamental devrait être inférieur à l’approche d’assistance sociale. Dans certains cas, les admis provisoirement ou les demandeurs d’asile reçoivent moins de 400 francs par mois. Les personnes âgées et les personnes handicapées reçoivent le montant le plus élevé: elles reçoivent environ 1700 francs par mois pour couvrir leurs besoins essentiels via les prestations complémentaires à l’AVS et à l’AI.
Thomas Gächter est professeur de droit de la sécurité sociale à l’Université de Zurich. Il dit : « Ce sont des systèmes différents qui se sont développés différemment au cours de l’histoire. »
Alors que les prestations complémentaires complètent le droit aux assurances sociales telles que l’AVS ou l’assurance invalidité, l’aide sociale poursuit un tout autre objectif. Elle doit assurer l’existence sociale, combinée à l’obligation de se financer autant que possible. Et ceux qui ont été admis temporairement sont censés quitter à nouveau la Suisse et n’investissent donc pas dans leur intégration.
Aide sociale en matière d’asile ou prestations complémentaires – ce sont des lois différentes et des fonds différents. Néanmoins, la question se pose : une personne âgée a-t-elle besoin de plus d’argent pour vivre qu’un demandeur d’asile ? Objectivement parlant, non, estime Yann Bochsler, chercheur en politiques sociales à la FHNW. Parce qu’une miche de pain et un café coûtent le même prix pour tout le monde. Mais autre chose est crucial :
« Il s’agit de la question : qui mérite quel type de solidarité et de soutien ? Nous sommes dans le contexte d’une société de travail : toute personne âgée de 15 à 65 ans est censée suivre une formation pour pouvoir ensuite exercer une activité rémunérée. L’objectif est qu’elle soit responsable de sa propre vie. Ceux qui ne répondent pas à ces attentes reçoivent moins.
Les niveaux de subsistance sont constamment renégociés
Un regard en arrière montre également le rôle que joue la politique. Lorsque les prestations complémentaires ont été introduites il y a près de 60 ans, elles étaient basées sur les cotisations d’assistance sociale. Mais alors que les prestations complémentaires ont été augmentées à plusieurs reprises, l’inverse s’est parfois produit dans le domaine de l’assistance sociale. La question de savoir qui a besoin de combien de temps pour vivre est constamment renégociée dans la politique sociale.
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