Légende de la vidéo : Le chaos règne alors que les gens fuient après une frappe aérienne israélienne sur Khan YounisInformations sur l’article
- Auteur, Rushdi Abualouf, Tom McArthur et Lucy Clarke-Billings
- Rôle, BBC News
- 13 juillet 2024
Mis à jour il y a 4 heures
Le ministère de la Santé dirigé par le Hamas à Gaza a déclaré qu’au moins 90 Palestiniens ont été tués dans une frappe aérienne israélienne sur une zone humanitaire désignée.
Environ 300 personnes ont été blessées, selon le communiqué du ministère de la Santé, dans une attaque qui, selon Israël, visait le haut dirigeant du Hamas Mohammed Deif et son adjoint Rafa Salama.
Lors d’une conférence de presse samedi soir, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu’il n’y avait « aucune certitude » que l’un ou l’autre d’entre eux ait été tué.
La frappe a touché la zone d’al-Mawasi, près de Khan Younis, que l’armée israélienne a désignée comme zone humanitaire.
Un témoin oculaire à al-Mawasi a déclaré à la BBC que le site de la frappe ressemblait à celui d’un « tremblement de terre ».
Des vidéos de la région montrent des décombres fumants et des victimes ensanglantées chargées sur des civières.
On peut voir des gens essayant désespérément de fouiller les décombres d’un grand cratère avec leurs mains.
BBC Verify a analysé des images des suites de la frappe, confirmant qu’elle a eu lieu dans une zone présentée sur le site Internet des Forces de défense israéliennes (FDI) comme une zone humanitaire.
M. Netanyahu a déclaré avoir donné l’ordre de procéder à l’opération après avoir été informé par ses forces de sécurité générales.
Il a déclaré qu’il voulait savoir s’il n’y avait pas d’otages à proximité, quelle serait l’étendue des dommages collatéraux et quels types d’armes seraient utilisés.
Lors de la conférence de presse, il a promis d’éradiquer tous les membres seniors du groupe.
« Quoi qu’il en soit, nous parviendrons à réunir l’ensemble des dirigeants du Hamas », a ajouté M. Netanyahu.
Plus tard, le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, cité par l’agence de presse AFP, a accusé M. Netanyahu de chercher à bloquer un cessez-le-feu dans la guerre de Gaza avec des « massacres odieux ».
Le Hamas a déclaré que l’affirmation selon laquelle ses dirigeants étaient des cibles était « fausse ».
« Ce n’est pas la première fois qu’Israël prétend viser des dirigeants palestiniens, pour se révéler plus tard faux », a déclaré le groupe dans un communiqué.
Un responsable militaire israélien a déclaré que la frappe avait eu lieu dans une « zone ouverte » où il n’y avait « aucun civil ».
Il a refusé de dire si l’attaque se trouvait dans une zone de sécurité désignée, mais a déclaré que les dirigeants du Hamas s’étaient « cyniquement » installés dans une zone civile.
Le responsable a également déclaré qu’il n’avait pas connaissance de la présence d’otages pris lors de l’attaque du 7 octobre contre Israël dans la région.
Il a ajouté que des « renseignements précis » avaient été recueillis avant la « frappe de précision ».
Légende de l’image : Mohammed Deif opère dans l’ombre de Gaza depuis des décennies
L’un des médecins d’un hôpital qui gère les suites de l’attaque a déclaré à la BBC qu’il s’agissait d’un « jour noir ».
S’adressant à Newshour sur le BBC World Service, le Dr Mohammed Abu Rayya a déclaré que la majorité des cas reçus étaient décédés, d’autres souffrant de multiples blessures par éclats d’obus.
Il a déclaré que c’était comme être en « enfer », ajoutant que de nombreuses victimes étaient des civils, notamment des femmes et des enfants.
Des images de l’hôpital de campagne voisin du Koweït ont montré des scènes de chaos avec des patients soignés à même le sol.
Le complexe médical Nasser à Khan Younis est « débordé » et n’est plus en mesure de fonctionner, a déclaré l’organisation caritative britannique Medical Aid for Palestinians.
Qui est Mohammed Deif ?
Mohammed Deif, le chef de l’aile militaire du Hamas, les Brigades al-Qassam, est l’un des hommes les plus recherchés d’Israël.
Il a été emprisonné par les autorités israéliennes en 1989, après quoi il a formé les Brigades dans le but de capturer des soldats israéliens.
Israël l’accuse d’avoir planifié et supervisé des attentats à la bombe contre des bus qui ont tué des dizaines d’Israéliens en 1996, et d’être impliqué dans la capture et le meurtre de trois soldats israéliens au milieu des années 1990.
On pense qu’il était l’un des cerveaux de l’attaque du Hamas du 7 octobre, au cours de laquelle environ 1 200 Israéliens et étrangers – principalement des civils – ont été tués et 251 autres ont été ramenés à Gaza comme otages.
Cela a conduit à l’opération militaire israélienne majeure à Gaza qui a tué plus de 38 400 Palestiniens, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas.
Un responsable du Hamas, cité par Reuters, a qualifié l’attaque de samedi de « grave escalade » qui montre qu’Israël n’est pas intéressé à conclure un accord de cessez-le-feu.
Les négociations de cessez-le-feu en cours au Qatar et en Égypte se sont terminées vendredi sans succès, selon la BBC.
L’agence de défense civile de Gaza, dirigée par le Hamas, a déclaré que lors d’un incident distinct, 17 personnes avaient été tuées dans une frappe israélienne à l’ouest de Gaza.
L’attaque aurait visé une salle de prière dans le camp de réfugiés de Shati, à l’ouest de la ville de Gaza. L’armée israélienne n’a pas encore commenté cette affirmation.
2024-07-14 03:09:03
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