Le Ministère public recourt contre l’acquittement du médecin d’Exit.

Le Ministère public recourt contre l’acquittement du médecin d’Exit.

L’assistance au suicide est un sujet de débat éthique et juridique depuis des années. En Suisse, l’organisation Exit est autorisée à fournir une assistance au suicide pour les personnes atteintes d’une maladie incurable et ayant exprimé leur volonté de mourir. Toutefois, cette pratique n’est pas sans controverses, notamment en ce qui concerne le rôle des médecins dans ce processus. Récemment, le Ministère public suisse a décidé de faire appel d’un verdict d’acquittement accordé à un médecin d’Exit poursuivi pour avoir aidé une femme atteinte de fibromyalgie chronique à mettre fin à ses jours. Cette décision soulève une série de questions quant à la légalité et à la moralité de l’accompagnement au suicide. Dans cet article, nous examinerons les arguments avancés de part et d’autre et comment cette affaire pourrait avoir des répercussions sur la pratique de l’assistance au suicide en Suisse.


Le Ministère public genevois a décidé de recourir contre l’acquittement de Pierre Beck, l’ancien vice-président d’Exit Suisse romande, qui avait été blanchi par la justice genevoise en février. Le médecin avait aidé une octogénaire en bonne santé à mourir en lui prescrivant du pentobarbital. Cette décision avait été annulée par le Tribunal fédéral et les juges genevois avaient été chargés de rejuger le cas sous l’angle de la loi sur les stupéfiants. Ils en avaient conclu que cette dernière ne s’appliquait pas en la matière et Pierre Beck avait été acquitté. Le Ministère public se demande toutefois si aider une personne en bonne santé à se suicider est pénalement répréhensible selon l’article 115 du Code pénal, qui sanctionne l’assistance poussée «par un mobile égoïste».

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.