Le ministre de l’Économie et de l’Énergie défend les contrats à partage de risque avec les alumineries au Québec mais préconise une approche différente à long terme.

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie défend les contrats à partage de risque avec les alumineries au Québec mais préconise une approche différente à long terme.

(Montréal) Les contrats de partage de risque avec les usines d’aluminium ont été bénéfiques pour le Québec, selon le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, qui préconise toutefois une approche différente à long terme pour soutenir l’industrie.


La formule de contrat de partage de risque prévoit que le tarif d’électricité payé par les usines d’aluminium varie en fonction du prix de l’aluminium. L’objectif était d’offrir un incitatif prenant en compte la volatilité du marché mondial de l’aluminium. Ces contrats ont été signés par les gouvernements précédents et non par Hydro-Québec.

L’approche a été critiquée, car les conditions du marché de l’aluminium ont fait en sorte qu’Hydro-Québec a touché moins que le tarif payé par les autres industries (tarif L) entre 2015 et 2021.

M. Fitzgibbon défend que le Québec n’est pas un “Dollarama de l’électricité”, reprenant ainsi une expression qu’il juge injuste et péjorative pour le détaillant montréalais qu’il considère comme étant une très bonne entreprise.

Le ministre répond que “quand on regarde la productivité des usines d’aluminium, même selon la modulation antérieure, c’était rentable pour le Québec”, lors d’une intervention mardi à l’occasion du dévoilement d’un nouveau baromètre économique conçu par la firme BCF Avocats d’affaires et la firme de conseil Quadra.

M. Fitzgibbon ajoute que “pour être transparent avec la population, il est nécessaire que toutes les industries soient tarifées au même taux et que des incitatifs séparés par industrie soient trouvés pour les soutenir à long terme”.

L’accord entre Rio Tinto et le Québec, divulgué la veille, ramènera l’entreprise au tarif L à partir de janvier 2026. Le ministre pense que cet accord pourrait servir d’exemple lors du renouvellement des autres contrats de partage de risques conclus avec les usines d’aluminium québécoises.

M. Fitzgibbon déclare que “beaucoup de contrats existent. Alors on va respecter tous les contrats qui ont été signés par les gouvernements précédents. Il faut y aller de manière progressive, c’est le premier qu’on renouvelle.”

Plutôt que de miser sur la variabilité des prix de l’électricité, le gouvernement Legault a accordé à Rio Tinto un prêt pardonnable de 150 millions de dollars conditionnel à un certain seuil d’emplois dans le cadre d’un investissement de 1,4 milliard de dollars pour la construction de 96 cuves de la technologie AP60 à Saguenay. Le ministre reconnaît qu’il s’agit là d’un message fort envoyé à l’entreprise.

M. Fitzgibbon pense que “la tarification de toutes les industries au même taux, régulé par la Régie de l’énergie, est essentielle pour que tout soit plus transparent afin que les incitatifs soient donnés séparément par le ministère de l’Économie”.

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