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Le ministre de l’Intérieur a qualifié d’inacceptable la grève armée de l’ELN à Chocó : « Il y a plus de 40 000 familles »

by Nouvelles
Juan Fernando Cristo, Ministre de l’Intérieur du Gouvernement, a assuré qu’il ne peut pas accepter que l’ELN ne laisse pas passer l’aide-crédit du Ministère de l’Intérieur.

Le ministre de l’Intérieur de la Colombie, Juan Fernando Cristo, a qualifié d’inacceptable la frappe armée annoncée par l’Armée de libération nationale (ELN) dans le département de Chocó. Selon les déclarations du responsable, cette mesure affecte gravement plus de 40 000 familles dans la région, exacerbant une situation humanitaire déjà critique en raison des conditions météorologiques défavorables.

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« La question du Chocó, surtout, est très grave ; Franchement, ce qui se passe me fait beaucoup de mal. Il y a plus de 40 000 familles. Le gouvernement est profondément blessé par la situation au Chocó, et il est franchement sans précédent, inacceptable, qu’au milieu de cette situation que vit le peuple du Chocó, et alors que le gouvernement et l’ELN parlaient pour reprendre les négociations, ces messieurs de l’ELN démontrent à quel point ils sont déconnectés du peuple colombien », a déclaré le ministre.

Cristo a souligné que la frappe armée interfère avec l’arrivée de l’aide humanitaire et le déplacement des personnes cherchant à survivre au milieu d’une urgence hivernale. En outre, il a souligné que le gouvernement est profondément préoccupé par la situation au Chocó et considère comme sans précédent que l’ELN insiste sur des actions qui aggravent la crise humanitaire.

Le contexte de ces déclarations se produit alors que l’administration Petro et l’ELN étaient en pourparlers pour explorer la possibilité d’entamer des négociations de paix. Cependant, l’annonce de la frappe armée du groupe insurgé a été interprétée comme un signe de déconnexion avec les besoins du peuple colombien, selon le ministre.

Depuis le 9 novembre, l'ELN a ordonné une frappe armée à Chocó - crédit Christian Escobar Mora/EFE
Depuis le 9 novembre, l’ELN a ordonné une frappe armée à Chocó – crédit Christian Escobar Mora/EFE

Le Gouvernement a exigé que cette guérilla mette immédiatement fin à la grève armée, soulignant que ces actions n’affectent pas seulement les familles de Chocó, mais cela entrave également les efforts visant à fournir une assistance aux personnes touchées par les fortes pluies et les inondations dans la région.

Il a ajouté qu’ils imposaient « une frappe armée pour aggraver encore davantage la situation humanitaire dramatique que traverse la population de Chocó. Une fois de plus, nous insistons et exigeons que l’ELN mette fin à la frappe armée, qui affecte gravement l’arrivée de l’aide humanitaire et le déplacement des personnes qui doivent se déplacer pour survivre dans une situation qui, en soi, avec l’urgence hivernale, c’est assez sérieux”.

La situation au Chocó est particulièrement alarmante et le gouvernement colombien a réitéré son engagement à rechercher des solutions qui amélioreront les conditions de vie des communautés touchées. Cependant, la persistance du conflit armé et les actions de l’ELN compliquent les efforts visant à instaurer la paix et la stabilité dans la région.

Le Bureau du Défenseur du peuple a exprimé sa préoccupation face aux déplacements forcés et aux confinements qui se produisent dans le département de Chocó, en Colombie. Cette situation s’est intensifiée depuis le 9 novembre 2024, lorsque l’Armée de libération nationale (ELN) a déclaré une grève armée illimitée dans plusieurs zones rurales, touchant plus de 50 000 habitants dans les zones des rivières San Juan, Sipí et Cajón.

L’ELN a justifié cette mesure comme une réponse aux prétendues agressions de la Marine Nationale, qui, selon les guérilleros, aurait accru ses opérations dans la région. Dans un communiqué, le groupe insurgé a exhorté la population à respecter les restrictions imposées pour éviter les incidents et a mis en garde contre les conséquences possibles si ses instructions étaient ignorées.

Chocó a besoin d'une aide humanitaire face aux inondations - crédit Mario Caicedo/EFE
Chocó a besoin d’une aide humanitaire face aux inondations – crédit Mario Caicedo/EFE

Cette frappe armée a généré un climat de tension et de peur parmi les habitants des zones touchées, confrontés à des restrictions dans leur mobilité et leur accès aux services de base. La situation a conduit à une augmentation des déplacements forcés, car de nombreuses familles cherchent refuge dans des zones plus sûres pour se protéger d’éventuels affrontements.

Le Bureau du Médiateur a appelé les autorités à prendre des mesures urgentes pour garantir la sécurité et le bien-être de la population civile coincée au milieu du conflit. De même, il a demandé que des couloirs humanitaires soient établis pour permettre l’accès à l’aide et à l’assistance aux communautés touchées.

Le contexte de violence au Chocó n’est pas nouveau, puisque cette région a été historiquement le théâtre d’affrontements entre groupes armés illégaux et forces de l’État. Cependant, la récente escalade du conflit a exacerbé la crise humanitaire dans la région, mettant en danger la vie et la sécurité de milliers de personnes.

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