2023-09-23 19:16:14
Bruxelles·lesLe ministre finlandais des Affaires étrangères, Anders Adlercreutz, a surpris tout le monde en s’exprimant en catalan à l’entrée du Conseil de l’UE pour débattre, justement, de l’officialité de cette langue dans les institutions européennes. “Je suis un grand ami de la culture catalane. Ensemble, nous devons défendre la diversité linguistique de l’UE”, a souligné le ministre finlandais, qui a effectué un Erasmus à Barcelone alors qu’il étudiait l’architecture.
C’est là qu’il a appris “un peu” le catalan – “Je le comprends, mais j’ai du mal à le parler”, admet-il lors d’un entretien téléphonique avec ARA – et où il a principalement appris l’espagnol. “De temps en temps”, il renoue encore avec les amitiés qu’il a nouées à cette époque et va souvent voir l’un de ses “meilleurs amis”, originaire de Minorque. C’est pourquoi il connaît si bien la culture catalane et met en valeur l’architecture et la gastronomie de Barcelone. Il accorde une mention particulière aux caleçons : “Je les aime, je les aime.”
Aujourd’hui, malgré son amour pour la terre catalane, Adlercreutz a assuré mardi dernier qu’il était “trop tôt” pour accorder le statut officiel du catalan dans l’UE et a fait une proposition qui diminue considérablement les aspirations des formations indépendantistes et du Gouvernement espagnol. “La solution passe peut-être par la recherche d’un point intermédiaire, ni officieux ni officiel du tout. Un label qui se trouve dans une étape intermédiaire”, souligne-t-il.
Leurs principaux arguments sont qu’il existe « de nombreuses langues régionales dans l’Union européenne » qui ne bénéficient pas d’une telle reconnaissance et que, avec l’expansion potentielle du bloc européen à l’Ukraine et aux Balkans occidentaux, il pourrait y avoir encore plus de langues officielles. dans l’UE. Il n’a cependant pas ce souci avec sa langue maternelle, le finnois, qui compte environ cinq millions de locuteurs, soit la moitié du catalan.
Le ministre finlandais des Affaires européennes, en catalan : “Je suis un grand ami de la culture catalane”
Cela lui fait aussi danser la tête, comme toujours à Helsinki, sur les coûts de traduction et d’interprétation que peut entraîner l’initiative, même s’ils ne représentent qu’une infime partie du budget de l’UE. “L’Espagne a dit qu’elle paierait, mais je ne sais pas comment cela se passera concrètement ni légalement comment cela se fera”, explique Adlercreutz dans un espagnol courant.
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