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Le ministre libanais des Affaires étrangères affirme que seuls les États-Unis peuvent empêcher une guerre totale : NPR

Des scouts portent les cercueils de deux enfants, Hassan et Amira Muhammed Fadallah, lors de leurs funérailles un jour après leur mort dans une frappe israélienne sur un immeuble de la banlieue sud de Beyrouth, le 31 juillet 2024.

Khaled Desouki/AFP via Getty Images


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Khaled Desouki/AFP via Getty Images

Cela fait 300 jours que la guerre fait rage à Gaza et elle menace désormais de devenir régionale.

Les États-Unis et d’autres pays avertissent leurs citoyens de ne pas se rendre au Liban après 48 heures stupéfiantes.

L’armée israélienne a frappé Beyrouth, tuant un haut responsable du Hezbollah et cinq civils, dont deux enfants, selon le ministère libanais de la Santé. Israël a déclaré que cette frappe était une réponse à une attaque qui a tué 12 enfants et adolescents sur le plateau du Golan occupé par Israël. Le chef politique du Hamas a ensuite été assassiné dans la capitale iranienne.

L’Iran et le Hamas accusent Israël, mais celui-ci n’a pas revendiqué publiquement la responsabilité de cet attentat. Tout cela fait craindre une guerre régionale généralisée.

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, affirme que les États-Unis sont la seule puissance capable de changer de cap.

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« Les États-Unis doivent agir rapidement dans cette direction et obliger Israël à mettre un terme à cette agression », a déclaré Bou Habib. « Les États-Unis ne peuvent produire que quelques résultats. Et jusqu’à présent, nous n’avons rien vu. »

Bou Habib a parlé à Leila Fadel de NPR des dernières 48 heures et des enjeux pour le Liban et la région, qualifiant cela de « problème mondial ».

Cet extrait a été légèrement modifié pour plus de clarté et comprend certaines parties qui n’ont pas été diffusées.

Faits saillants de l’entrevue

Leila Fadel : Nous nous entretenons à un moment qui semble très dangereux pour la région et pour le Liban. Le Liban s’attend-il à une guerre ouverte avec Israël à ce stade ?

Le ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib : J’espère que non. J’espère que nous n’aurons pas de guerre. Mais ce qu’Israël a fait ces deux derniers jours est terrible. C’est la cause d’une grande guerre. C’est ce que nous craignions.

D’abord, la ville a été touchée, à Beyrouth, dans la capitale, et nous pensions qu’ils ne le feraient pas parce qu’ils ne le voulaient pas, selon les gens qui sont entre les deux, ils disent qu’ils ne veulent pas de guerre. Ensuite, ils ont frappé l’Iran. C’est devenu terrible, c’est devenu régional, et cela ne pouvait que nuire au président Biden. [cease-fire] Cette initiative s’est traduite par une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU et par une tentative de cessez-le-feu à Gaza. Cela ne peut que nuire à cela.

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Fadel : Israël dirait que le Hezbollah est responsable en ce moment de la frappe sur Beyrouth en raison de la frappe qui a tué [12] Des enfants et des adolescents druzes sur le plateau du Golan occupé par Israël. Que diriez-vous de cela ?

Bou Habib : Vous savez, il y a, entre le Hezbollah et Israël, des bombardements quotidiens. Israël [killed] plus d’une centaine de civils et le Hezbollah ont tué environ sept civils en Israël.

Ces douze personnes ont été tuées. Ce sont des civils innocents. Nous condamnons le meurtre de civils où qu’ils se trouvent, même s’ils se trouvent en Israël. Cependant, cette roquette, ce missile envoyé par le Hezbollah n’a pas fait de trou. Et il n’est pas là.

Fadel : Donc vous dites que ce n’était pas le Hezbollah ?

Bou Habib : Non, je ne dis pas ça. Je ne sais vraiment pas. C’est aux États-Unis de mener l’enquête. Et Israël a accusé le Hezbollah dès le moment où cela s’est produit. Dès le moment où cela s’est produit, sans enquête, sans rien faire. Et malheureusement, certains aux États-Unis ont également accusé le Hezbollah immédiatement. C’est inacceptable, vraiment.

Fadel : Et le Hezbollah a nié qu’il s’agissait d’eux. Que vous dit le Hezbollah ? Prévoit-il de riposter ?

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Bou Habib : Nous avons discuté avec eux, nous avons discuté de la possibilité qu’ils ripostent, mais pas avec une puissance qui pourrait déclencher de nouvelles guerres. Mais maintenant, le gouvernement libanais n’a plus aucun contrôle sur ce sujet. Nous sommes limités parce que l’Iran est également impliqué.

Vous savez, à quoi bon frapper quelqu’un qui négocie avec vous ? M. Haniyeh négocie, bien sûr, par l’intermédiaire de mandataires, des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte. Alors pourquoi le tuer ?

Fadel : Et vous faites référence au leader politique du Hamas, Ismail Haniyeh, qui a été tué en Iran ?

Il a été tué en Iran. C’est vrai.

Fadel : Et vous avez dit que cela ne dépendait pas de vous. Avez-vous une influence sur ce que le Hezbollah pourrait faire ensuite en réponse à cette attaque à Beyrouth ? Le gouvernement libanais intérimaire a-t-il une influence ?

Bou Habib : Actuellement, notre influence a diminué parce qu’elle est devenue aussi régionale. Nous essayons donc toujours de voir quelle pourrait être la réponse régionale et nous essayons de la limiter autant que possible. Mais nous n’avons rien à dire pour le moment.

Fadel : Le gouvernement américain a œuvré pour un cessez-le-feu à Gaza, ce qui, selon le Hezbollah, mettrait fin à ses attaques. Mais ce cessez-le-feu semble désormais plus éloigné que jamais. La diplomatie américaine a-t-elle échoué ?

Bou Habib : J’espère que non, car il n’y a pas d’alternative à l’implication américaine.

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