Le miracle de Noël : Retrouver Tonton Nounours

Le miracle de Noël : Retrouver Tonton Nounours

“C’est mon rêve”. Autant le dire : probablement mission impossible. À moins d’un miracle de Noël.

Charlotte Vanderbeck, 32 ans, donnerait tout, ou presque, pour revoir celui qu’elle a perdu de vue il y a plus de vingt ans. Charlotte habite Temploux. Loïc et elle ont six enfants, de beaux enfants qui crient, qui jouent, qui chantent, des enfants magnifiques. La fermette aux murs blanchis à la chaux sent bon la campagne. Chez eux, tout respire la joie de vivre.

Pour Charlotte, le bonheur ne sera pourtant complet que si un vœu se réalisait. “Mon oncle Willy a disparu du jour au lendemain sans jamais plus donner de nouvelles”.

Le Tonton Willy qu’elle décrit respirait la bonté, la gentillesse, la générosité. “Je rentrais de l’école, je déposais mon cartable, il me prenait sur ses genoux et me serrait dans ses bras. Je pense souvent à ces moments qui ont compté dans mon enfance.”

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Du jour au lendemain, Willy Schepens, c’est son nom, a disparu de la circulation et n’a plus donné signe de vie. Dans la famille, le silence s’est fait, pesant comme une omerta.

Charlotte était trop jeune pour comprendre. Mais elle y pense souvent. Elle aimerait remonter le temps, rembobiner le film.

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Charlotte dit : “Je ne suis pas de ceux qui pensent que le temps perdu ne se rattrape pas. Si Noël n’est pas fait pour chercher à se revoir, alors pourquoi fêter Noël ?”

Charlotte, dans sa jeunesse

Voix de chanteur

Elle ouvre un album qui fait remonter le temps. Au début des années 2000, Charlotte vient d’avoir neuf ans. Son sourire qu’on voit sur les photos n’a pas changé. C’est le sourire aussi qu’elle a transmis à ses enfants.

“Nous habitions au numéro 10 de la rue de Finlande à La Docherie, la rue qui mène à l’église. Tonton Willy possédait une camionnette blanche, du genre fourgonnette. Les anciens vont se rappeler : il se garait souvent sur la place. Après l’école, il m’attendait assis, au salon, dans le fauteuil vert. Il avait sa tasse de café près de lui. On se faisait des câlins. Il aimait chanter. Il avait une belle voix. Je l’entends encore chanter ‘My Way’ et ‘Allumez le feu’. J’étais fascinée”.

Willy s’enregistrait sur cassettes. Charlotte les a longtemps conservées. Elle donnerait cher pour récupérer celles qu’elle a égarées, probablement lors d’un déménagement.

Les dimanches, Tonton Willy l’emmenait au karaoké, – un établissement, réputé à l’époque, de la chaussée de Philippeville.

“J’étais fière comme Artaban. Quand nous entrions, le public dans la salle réclamait Willy. Et mon Tonton montait sur l’estrade”.

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Ils étaient heureux, tout simplement.

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Charlotte n’a pas de photo de l’oncle Willy. Ci-dessus, le papa de Tonton Nounours.

Misères

La suite se complique. Il s’est passé “des misères” que Charlotte, enfant, était trop jeune pour comprendre. Elle croit savoir que Willy aurait un jour été mal reçu dans la famille. C’est ce qui a tout cassé. On ne l’a plus revu. Ils se sont perdus de vue. Le bonheur s’en était allé.

À l’âge adulte, Charlotte devient six fois maman. Mais elle n’oubliera jamais son oncle Willy (ou William) qu’elle surnommait Tonton Nounours. Tonton Nounours, un surnom qui dit tout.

Willy ou William Schepens aurait 75 ans. Charlotte le décrit comme “corpulent, pas très grand, des yeux brun marron, avec une calvitie de tonsure”.

Elle n’a conservé aucune photo. “C’est ce qui arrive après les disputes familiales” soupire-t-elle. Charlotte a fait des recherches sur Facebook mais n’a rien trouvé. Elle s’est adressée à la commune. Là, ils lui ont dit qu’ils ne pouvaient rien dire : “Respect de la vie privée”.

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Irina la Russe

Pour aider à le retrouver, Charlotte relate que Willy a été marié à une Russe rencontrée à Moscou, une certaine Irina. “Le mariage avait été célébré en Belgique, détaille-t-elle, mais tante Irina a dû rentrer en Russie, pour un motif que j’ignore. Je sais que Tonton a voulu la rejoindre mais il était triste, ce n’était plus possible”.

L’appel que Charlotte lance ici a-t-il une chance d’aboutir. Elle y croit. “Je n’imagine pas que tonton soit resté seul dans son coin. Des gens l’ont forcément connu. C’est quelqu’un de populaire, qui cherchait à être entouré, pas du genre à vivre seul dans son coin. S’il se reconnaît : Tonton Nounours, je t’en prie, fais signe, donne de tes nouvelles. Dis-moi que tout va bien, que la vie t’a souri. Tu as six petits-neveux à Temploux qui veulent te connaître. Je leur parle de toi. Ils voudraient t’entendre chanter My Way “.

Ils se sont perdus de vue depuis plus de vingt ans. Charlotte prie : “Noël, fais-nous ce cadeau qu’on se retrouve ensemble”.

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