2024-07-06 21:12:30
Matthew Briody donne une vue d’ensemble de Le moineau.
Que se passe-t-il lorsqu’une erreur commise dans le feu de l’action se termine en tragédie ? Michael Kinirons répond à cette question avec son premier long métrage captivant, The Sparrow. Examen obsédant de la jalousie et de l’angoisse, ce film met en lumière la psyché brisée d’un adolescent nommé Kevin Coyle.
Un premier plan d’ensemble présente Kevin (Ollie West) comme un personnage isolé. En marge de la société, Kevin a du mal à gérer ses relations familiales et personnelles. À la maison, la tension entre Kevin et son père, Larry (David O’Hara), est palpable ; Larry est un homme stoïque qui n’hésite pas à infliger des punitions sévères. Lorsque Kevin est surpris en train d’enfreindre la loi, Larry demande à son frère aîné, Robbie (Éanna Hardwicke), de lui infliger un coup violent. Doux et créatif, Kevin est l’exception, car Robbie est sur le point de suivre les traces de son père, après avoir été accepté pour un poste convoité de formation au sein des forces de défense irlandaises.
Pendant ce temps, Kevin s’accroche fermement au souvenir de sa défunte mère, en gardant son souvenir sur un piédestal. Il chérit une photo d’elle, sur laquelle elle fume une cigarette dans une main et tient une pinte dans l’autre. Dans son T-shirt Pogues, la ressemblance et l’implication familiale sont claires : Kevin est l’enfant sauvage que Larry peut à peine regarder, un rappel constant de son passé troublé avec sa femme.
Une adolescente du coin, Hanna (Isabelle Connolly), commence à discuter avec Kevin. Hanna, elle aussi esprit libre et vêtue des tenues des Pogues, informe Kevin que « póg » signifie embrasser en irlandais. Alors que les tensions montent dans la famille Coyle et que Kevin interprète les avances d’Hanna comme une attirance romantique, un incident violent ouvre la voie à une tragédie.
Ce film est une étude approfondie du coût de la masculinité performative, qui reprend des thèmes familiers des travaux antérieurs de Michael Kinirons. Tout au long de sa filmographie, la jeunesse et l’adolescent masculin ont été largement mis en avant, de son premier film, Falling Angels (2004) à son film suivant, Treeclimber (2007). Qu’il s’agisse de deux adolescents qui quittent l’école pour la journée ou d’un jeune garçon qui grimpe à l’arbre le plus haut de la forêt, le récit du scénariste/réalisateur reste pertinent.
Le casting est restreint, mais l’alchimie est riche. Chaque rôle secondaire est mis en valeur par les talentueux acteurs à l’écran. David O’Hara est particulièrement impressionnant dans le rôle de Larry, terrifiant et autoritaire par moments, avec une profonde veine de vulnérabilité et de douleur sous-jacente. Ollie West est inoubliable dans ce qui est, de manière impressionnante, son premier rôle au cinéma. Son portrait tourmenté d’un adolescent au bord du gouffre est alimenté par une émotion brute et soutenu par une rage primitive.
Le mixage sonore renforce le sentiment d’effroi et provoque une montée progressive du malaise. Les premières scènes, souvent tournées dans la nature, sont paisibles, jusqu’à un terrible bruit sourd qui suit un incident déchirant. Ce son distinct est répété dans des moments de silence intense, hantant Kevin.
Les visuels sont saisissants. Un personnage porte un sweat à capuche rouge vif à un moment crucial, semblable au manteau rouge emblématique vu dans l’horreur psychologique de Nicholas Roeg, Ne regarde pas maintenant (1973). Cette utilisation vive de la couleur convient parfaitement à un film où tout est assombri par le sentiment constant de danger. Pendant la majeure partie du film Le moineauKevin lutte contre l’isolement et le doute de soi, ce qui est souligné dans le cadre qui utilise le lieu. Le petit village côtier de Baltimore, le comté de Cork et le paysage environnant l’engloutissent souvent. Pendant un moment, il flotte dans la mer, les yeux fermés. Ou alors qu’il est assis sur la balançoire de son enfance, sa maison se dressant au-dessus de lui, Kevin est souvent éclipsé par son environnement, et est parfois surpris par l’ombre de son frère et de son père.
À la frontière entre le drame et le thriller psychologique, Le moineau Le film offre à la fois intrigue et émotion. La psychologie qui se dévoile au cœur de cette histoire est captivante à voir. Comme les vagues qui s’écrasent sur le rivage, les vérités, les mensonges et les révélations majeures affluent. La nuance des relations complexes est traitée avec dextérité par Kinirons ; son écriture acérée mène à des arcs riches et émotifs. Alors que le film atteint sa conclusion violente et quelque peu inévitable, le récit étroitement construit de la Le moineau atteint des sommets cinématographiques.
Au cinéma le 5 juillet.
#moineau #Film #Ireland #Magazine
1720297599