le moulin Richard de Bas obtient le label Entreprise du patrimoine vivant

le moulin Richard de Bas obtient le label Entreprise du patrimoine vivant

Déjà classé monument historique, le moulin Richard de Bas, situé à Ambert dans le Puy-de-Dôme, vient de recevoir le label Entreprise du patrimoine vivant. Une distinction de plus pour le moulin.

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La bonne nouvelle est arrivée le 10 août, par un courrier du Ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance : le moulin Richard de Bas, situé à Ambert dans le Puy-de-Dôme, vient d’être labellisé Entreprise du patrimoine vivant. Le moulin existe à minima depuis le milieu du XVe siècle. Il est inscrit à l’inventaire des métiers d’arts rares depuis 2010. Sylvain Péraudeau, gérant et copropriétaire du moulin, explique comment il a obtenu le label : « Le moulin fait partie de l’association « Entreprise et découverte » qui fait la promotion des visites d’entreprises. Dans le cadre de cette association, l’an dernier, on a pu obtenir la marque « France savoir-faire d’excellence », décernée aux 100 meilleures visites d’entreprises de France. On a eu une réception à Paris, au Ministère des Affaires étrangères. Quand j’ai été reçu à Paris sous les ors de la République, j’ai constaté que parmi les 100, j’étais un des rares canards boiteux à ne pas être Entreprise du patrimoine vivant en même temps. J’ai alors déposé ma demande de label en fin d’année dernière. On a été audités pendant l’hiver et le courrier vient d’arriver ».

Des retombées attendues

Cette distinction vient récompenser un savoir-faire. Son gérant s’attend à quelques retombées : « Nous sommes une entreprise de fabrication de papier traditionnel, qui se visite également. Derrière cette appellation de patrimoine vivant, cela signifie qu’il y a la notion de continuité de fabrication, de visites qui peuvent se faire. C’est un label qui va indéniablement nous apporter de la visibilité. Il y a quelques avantages d’un point de vue fiscal et en termes d’innovation. Ca permet surtout d’avoir une certaine reconnaissance au niveau de l’Etat sur cette entreprise et la qualité des productions qui sont faites ». Il ajoute : « Quelque part, j’avoue qu’à titre personnel pour l’entreprise, le fait d’être labellisé représente un plus, si on a besoin d’aides, par rapport à la crise. Mais on n’a pas déposé le dossier dans cette optique-là bien sûr. On l’a fait dans un but de reconnaissance et de promotion sur la qualité de nos productions ».

Un projet à plus long terme

Cette reconnaissance met en bonne voie le moulin sur le chemin d’une candidature au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Sylvain Péraudeau souligne : « Depuis 2 ans on a été approchés par d’autres moulins à papier qui fabriquent du papier de façon traditionnelle, au niveau européen. Maintenant nous sommes 4. Le but à terme est d’ici 2 ou 3 ans est de faire une demande de nomination en série. Ce n’est pas le moulin Richard de Bas qui demande tout seul un classement à l’UNESCO. C’est vraiment un groupement de moulins ». En juillet, le site a enregistré un peu moins de visiteurs que l’an dernier. Il a connu plus de visiteurs en août que l’an passé. « Ca ne remplacera pas le manque à gagner du printemps. Pour avril, mai et juin, on est à moins 40 % de chiffre d’affaires. Habituellement on fait 30 000 visiteurs par an et là on va perdre un tiers de la fréquentation annuelle » conclut le gérant.

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