Le moustique tigre colonise de plus en plus le département 47, mais les risques sanitaires restent maîtrisés

Le moustique tigre colonise de plus en plus le département 47, mais les risques sanitaires restent maîtrisés

Le moustique tigre est partout cette année. Une explosion liée aux orages pour l’ARS qui se veut rassurante sur son avancée dans le 47.

Les moustiques tigres sont de sortie cette année, et en grand nombre ! Les attaques semblent particulièrement nombreuses d’après de nombreux habitants du département. “Ça fait trois ans que je suis au Passage et c’est de pire en pire années après années”, s’inquiète Thibaud. “Même en allant dehors étendre le linge, on se fait piquer quatre ou cinq fois”, ajoute-t-il. “Je suis dans le vallon de Vérone et c’est de la folie”, observe David qui remarque, lui aussi, une augmentation des cas cette année.

Arrivé en France en 2004, le moustique tigre fait ses premières apparitions en 2012 en Lot-et-Garonne. “À ce jour, 128 communes ont été colonisées, soit 41 % des communes du département et 80 % de la population”, déclare Joris Jonon, directeur départemental de l’Agence régionale de santé. Une colonisation très importante du territoire causée en particulier par les points d’eau stagnante. “Le moustique est présent partout, il a juste besoin d’eau stagnante. Ça peut donc être aussi bien dans les villes qu’à l’extérieur”, poursuit le directeur de l’ARS 47.

Une surveillance accrue
L’agence reste particulièrement attentive au développement du moustique tigre dans notre département. Car si l’insecte provoque des nuisances en raison de ses piqûres douloureuses, c’est avant tout en raison de son risque sanitaire qu’il est une menace. Zika, chikungunya et dengue sont ainsi transmis par lui.

Une vaste campagne de surveillance est ainsi mise en place par l’ARS. Une première méthode d’observation active se matérialise par l’installation de 27 pièges pondoirs sur tout le territoire. Ils sont disposés dans des lieux sensibles comme le pôle de santé du Villeneuvois ou le centre hospitalier d’Agen. On en retrouve également dans les sites de forts transits de personnes ou marchandises : MIN d’Agen, Walygator ou Center Parcs.

L’autre méthode est la veille citoyenne avec la plateforme signalement-moustique.anses.fr qui permet à chacun de signaler la présence du moustique tigre sur sa commune. L’année dernière, 23 signalements ont été réalisés permettant de mettre en évidence sa colonisation de trois nouvelles communes.

Pas d’avancée du moustique
Pour autant, l’ARS se veut rassurante sur le développement de l’insecte chez nous. Depuis 2020, seules quatre nouvelles communes ont recensé la présence du moustique tigre sur leur territoire. Les autres ayant surtout été colonisées entre 2012 et 2019. Aucun cas autochtone de dengue, chikungunya et Zika n’ont été enregistrés cette année et en 2022. Et un seul cas importé a pour l’instant été déclaré pour cette saison.

La raison semble claire pour l’ARS, si de nombreuses personnes se plaignent particulièrement du moustique cette année, “je pense que ça peut s’expliquer par l’aspect météorologique”, explique Joris Jonon. La multiplication des attaques de moustiques relevées par les Lot-et-Garonnais semble donc bien liée aux nombreux épisodes pluvieux et de chaleur de cette saison. L’humidité et la chaleur étant les principaux facteurs de développement du moustique.

Les risques sanitaires
Derrière les piqûres douloureuses des moustiques tigres se cache également un risque de contracter des arboviroses. Après avoir pris un “repas de sang” sur un hôte infecté, les moustiques peuvent ainsi transmettre la maladie à une autre personne.

Trois maladies sont ainsi observées : la dengue, le chikungunya et le virus Zika. La dengue est le plus souvent bénigne mais certains cas graves peuvent être fatals. Le chikungunya provoque de la fièvre et des douleurs articulaires pouvant aller de quelques jours à plusieurs années pour les cas les plus graves. Il ne se révèle cependant mortel que dans un cas sur 1 000. L’infection à virus Zika provoque quant à elle peu ou pas de symptômes dans une grande majorité des cas. Elle se révèle cependant très dangereuse pour les femmes enceintes puisqu’elle peut causer une malformation des nouveau-nés.

Même si les cas autochtones sont rares dans le département, des cas importés peuvent arriver. Les personnes infectées sont dans l’obligation de se signaler. L’ARS pourra ensuite mener une opération de démoustication localisée autour du domicile de la personne pour éliminer les moustiques ayant pu être en contact avec son sang.
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2023-08-02 06:15:00

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