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Le moustique-tigre gagne du terrain dans les Landes

Le moustique-tigre gagne du terrain dans les Landes

Il est devenu un incontournable des après-midi d’été. Arrivé dans le département il y a une dizaine d’années, le moustique-tigre a définitivement pris ses aises. À ce jour, il s’est implanté dans 126 communes du département. Et ces dernières semaines, la présence de cet invité non désiré a été fortement remarquée par les Landais.

Une météo favorable

Pas étonnant, au vu des conditions météorologiques de ces mois de juillet et août…

Il est devenu un incontournable des après-midi d’été. Arrivé dans le département il y a une dizaine d’années, le moustique-tigre a définitivement pris ses aises. À ce jour, il s’est implanté dans 126 communes du département. Et ces dernières semaines, la présence de cet invité non désiré a été fortement remarquée par les Landais.

Une météo favorable

Pas étonnant, au vu des conditions météorologiques de ces mois de juillet et août, selon Delphine Binet, responsable de l’agence Altopictus, spécialisée dans la surveillance et la lutte contre le moustique-tigre. « L’alternance d’épisodes pluvieux et de périodes chaudes et ensoleillées a pu favoriser la prolifération du moustique-tigre », détaille l’experte.

Delphine Binet explique que « les périodes de pluie ont permis de mettre en eau tout un tas de contenants, dans lesquels les moustiques-tigres ont pu pondre leurs larves. Les périodes chaudes ont ensuite favorisé un développement rapide des larves et l’éclosion de nombreux adultes. »

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Le moustique-tigre est « un moustique de récipients, le seul à occuper les contenants artificiels que l’on retrouve dans nos jardins comme gîtes larvaires », poursuit l’experte. Cette nature fait qu’il ne représente pas une menace pour les autres espèces de moustiques et explique qu’il se développe aussi facilement dans nos villes.

Le moustique-tigre pond ses œufs dans tous les récipients dans lesquels l’eau peut stagner : arrosoirs, pots de fleurs, pieds de parasol… Le cycle larvaire dure environ une semaine. Une femelle vit trois à quatre semaines et pond entre 75 et 100 œufs tous les quatre jours. Des chiffres qui ont de quoi démanger.

Une surveillance sanitaire accrue

On comprend donc que la surveillance des gîtes larvaires soit une priorité pour l’Agence régionale de santé. Depuis une dizaine d’années, elle mène un ensemble de politiques de communication et de sensibilisation pour tenter de freiner la prolifération du nuisible. « Nous conseillons notamment aux gens de veiller à ranger tout ce qui pourrait servir de gîte larvaire chez eux et de vider régulièrement leurs récipients », explique Christophe Matras, responsable de la cellule Habitat et cadre de vie de l’antenne landaise de l’ARS Nouvelle-Aquitaine.

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Freiner leur propagation pour éviter que ne se diffuse dans l’Hexagone des virus comme la dengue ou le chikungunya, que le moustique-tigre peut transmettre à l’homme, voilà tout l’enjeu. « Si une personne entre en France avec l’un de ces virus et se fait piquer par un moustique-tigre, ce dernier peut prélever le virus et le transmettre ensuite à d’autres personnes », détaille Christophe Matras.

Pour le moment, tous les cas de dengue ou de chikungunya recensés dans la région (quatre dans les Landes en 2023) ont été importés sans qu’il n’existe à ce jour de cas autochtones. L’ARS surveille attentivement ces malades, dès la détection du virus, notamment pour les isoler des moustiques.

Nouvelles communes envahies chaque année

« D’ici quelques années, nous aurons des cas autochtones, c’est inévitable », observe Christophe Matras, fataliste. Il faut dire que le moustique-tigre ne cesse de gagner du terrain. Delphine Binet constate que « de nouveaux départements sont colonisés chaque année ». À l’échelle des Landes, le nuisible a été recensée dans cinq nouvelles communes en 2023 : Gastes, Luë, Saint-Martin-d’Oney, Lit-et-Mixe et Saint-Paul-en-Born. L’espèce a aussi fait l’objet de neuf signalements par des citoyens, dans des communes supposées non colonisées, via la plateforme gouvernementale signalement-moustique.fr.

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Si 37 % des communes du département sont touchées à ce jour, c’est près de 77 % de la population landaise qui est exposée, selon l’ARS. L’activité du moustique-tigre devrait durer jusqu’à la mi-novembre, période à laquelle la chute des températures et le raccourcissement des journées offriront aux Landais quelques mois de répit avant le retour de l’insecte honni dès le milieu du printemps 2024.

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#moustiquetigre #cesse #gagner #terrain
2023-08-31 08:30:00

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