Le moustique tigre prolifère-t-il en raison du changement climatique ?

Il y a près de 20 ans que l’Aedes albopictus, plus connu sous le nom de moustique tigre, perturbe nos printemps et nos étés en nous piquant. Repéré pour la première fois en France en 2004 à Menton après avoir colonisé méticuleusement l’Italie du sud au nord, le petit insecte volant rayé noir et blanc poursuit son expansion inexorable en remontant vers le nord du pays. Seul un petit tiers des départements n’est pas encore envahi par ce nuisible, originaire d’Asie du sud-est. Si le moustique tigre se propage à travers le monde grâce aux flux commerciaux et au tourisme, le changement climatique semble également jouer un rôle dans sa prolifération. En effet, la hausse des températures crée des conditions climatiques plus favorables à la reproduction rapide de l’insecte piqueur. De plus, l’Aedes albopictus est un vecteur de maladies tropicales telles que le virus Zika, la dengue ou encore le chikungunya. Ces virus peuvent être transmis aux humains lorsque les femelles inoculent leur salive anticoagulante lorsqu’elles nous piquent. Des températures plus élevées peuvent également réduire le temps d’incubation nécessaire pour que le virus atteigne les glandes salivaires du moustique. Néanmoins, l’Aedes Albopictus souffre également de températures extrêmes. Cette espèce préfère des températures comprises entre 25 et 30°C, et sa durée de vie diminue au-delà de 35°C. Pendant les vagues de chaleur, des expériences en laboratoire ont montré que cet insecte peut même tomber de 30 à 20 jours d’espérance de vie. Les retenues d’eau stagnantes à proximité des habitations, qui font office de pouponnières idéales pour les larves, sont les principales causes de la prolifération du moustique tigre.
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