Le Mozambique poursuit le Crédit Suisse et Privinvest dans l’affaire des “obligations thon”

Le Mozambique poursuit le Crédit Suisse et Privinvest dans l’affaire des “obligations thon”
Le Mozambique poursuit en justice Credit Suisse et le constructeur naval Privinvest dans le cadre du scandale des “obligations thon” vieux de dix ans. Cette affaire mettra face à face l’un des pays les plus pauvres du monde et de grandes entreprises, dans une bataille juridique de plus de 1,5 milliard de dollars la semaine prochaine.

La société mère de Credit Suisse, UBS, était en pourparlers de règlement à l’amiable avec le Mozambique, selon des sources proches du dossier. Ces négociations de dernière minute pourraient permettre à UBS d’éviter un procès devant la Haute Cour, qui doit commencer lundi.

Si les négociations échouent, Credit Suisse, trois de ses anciens employés, Privinvest et son PDG devront faire face à des accusations concernant les transactions visant à financer une flotte de pêche et la sécurité maritime.

Cette affaire, connue sous le nom de scandale de la “dette cachée”, a entraîné la disparition de centaines de millions de dollars et a plongé le pays dans une récession économique prolongée. Le Mozambique et les États-Unis ont engagé des poursuites pénales.

Pour le Mozambique, l’enjeu est de révoquer une garantie souveraine sur un prêt prétendument obtenu de manière corrompue et d’obtenir une compensation pour d’autres actes répréhensibles présumés.

Les “obligations thon” mozambicaines concernent des accords conclus entre des entreprises publiques mozambicaines, Privinvest et des banques, dont Credit Suisse, pour des prêts d’environ 2 milliards de dollars. Ces prêts étaient assortis de garanties gouvernementales non divulguées et étaient destinés à financer des projets tels qu’une pêcherie de thon d’État.

Le Mozambique affirme être victime d’une conspiration, accusant Privinvest d’avoir versé des pots-de-vin à des fonctionnaires corrompus et à des banquiers de Credit Suisse. Le pays demande une compensation d’au moins 2 milliards de dollars.

Credit Suisse affirme ne pas avoir été au courant de la mauvaise conduite de ses employés à l’époque. Privinvest soutient avoir respecté ses obligations contractuelles et que les paiements effectués étaient légitimes.

L’ancien ministre des finances Manuel Chang, qui a signé les garanties souveraines, a été extradé aux États-Unis et est actuellement devant un tribunal fédéral de Brooklyn. D’autres personnes, dont un ancien gouverneur de la banque centrale et des employés de la banque centrale au Mozambique, ont également été inculpées pour abus de pouvoir.

Cette affaire représente un énorme défi pour Credit Suisse, qui a déjà été impliqué dans un autre scandale. Le résultat de ce procès aura un impact significatif sur les parties impliquées et pourrait avoir des conséquences importantes pour le Mozambique et son économie.

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