Le musée du château de Murnau expose des empreintes de mains de HAP Grieshaber

2024-07-20 22:37:08

Zum Glück gibt es in Murnau nicht nur viele Corona-Leugner, die sich im örtlichen Kino einen Verschwörungstheoretiker-Film zur Pandemie ansehen, wie eine große Münchner Zeitung unlängst enttarnte, sondern auch noch das Schlossmuseum. Das legt Ehre ein für die 12.000 Einwohner zählende Gemeinde im Blauen Land. Sandra Uhrig, die das Haus mit seinem Schwerpunkt auf der Malerei von Ga­briele Münter leitet, hat allerdings aktuell mit einer Haushaltssperre zu kämpfen, Murnau muss sparen. Es ist aber auch keine Kleinigkeit, sich eine ganzjährige Öffnung zu leisten. Zuletzt kamen fünfzigtausend Besucher im Jahr.

Hinter den nun ausgestellten Grieshaber-Drucken ist Uhrig schon seit 2016 her, Corona hat auch ihr die Planungen über den Haufen geworfen. Mittlerweile ist eine kleine Grieshaber-Renaissance in Gang gekommen, zuletzt haben Ausstellungen in Wiesbaden und Künzelsau den Künstler gewürdigt. Das Schlossmuseum konzentriert sich mit dreißig Exponaten in zwei Räumen ganz auf die Holzschnitte, die der 1909 in Rot an der Rot geborene Helmut Andreas Paul Grieshaber zwischen 1950 und 1960 schuf.

Er überlebt den Krieg und die Gefangenschaft

Es sind die Jahre, in denen er an der privaten Bernsteinschule in Sulz am Neckar unterrichtet, 1953 Riccarda Gohr (Künstlername Ralf Gregor) heiratet, zwei Kinder mit ihr aufzieht. Das Jahr 1954 sieht die ersten großen Einzelausstellungen, 1955 wechselt Grieshaber als Nach­folger von Erich Heckel an die Staatliche Akademie der Bildenden Künste in Karlsruhe. 1960 geht er im Streit um eine Prüfungsordnung, die noch aus der Zeit des Nationalsozialismus stammt. Seine Schüler, deren bekanntester Horst Antes ist, rühmen Grieshabers pädagogisches Ethos – er zwingt niemandem etwas auf.

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La vie au rythme des saisons : gravure sur bois de HAP Grieshaber « L’été » (1950)Bernd Fickert/Musée Wiesbaden/VG Bild-Kunst, Bonn 2024

À trente ans, Grieshaber, au chômage, a voyagé pendant deux ans à travers le monde : en Angleterre, en Grèce et en Égypte. Cet imprimeur et compositeur de formation se maintenait à flot grâce à des petits boulots, mais en 1933, les nazis le retirèrent et il fut considéré politiquement comme un cantoniste peu sûr de lui. En Allemagne, dans sa ville natale de Reutlingen, toute activité artistique lui est interdite et il est régulièrement victime de harcèlement. Grieshaber continue de travailler discrètement, imprimant de très petits tirages. En 1939, par exemple, le dieu berger Pan, un motif sur lequel il reviendra encore et encore. Il a survécu à la guerre et à la captivité en Belgique et s’est installé dans la montagne locale de Reutlingen, l’Achalm.

Malgré toute la modestie de ses conditions de vie, il est une chose que Grieshaber ne lâchera jamais : son instinct politique, son esprit de contradiction. Il est pacifiste, militant pour la paix et défenseur de l’environnement. Lorsque la guerre de Corée éclate, il expose le lendemain à Reutlingen le tableau « Mère coréenne ». Il montre un visage réduit avec un foulard noir, des lignes uniquement sur les yeux et la bouche, sous un texte de cinq lignes commençant par « Paix à toutes les mères ! » Signé par le « Comité local des combattants pour la paix de Reutlingen ». Il ne comptait qu’un seul membre.

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Réfléchir, écrire, éditer

Les années 1950 seront la décennie au cours de laquelle Grieshaber portera la gravure sur bois, qui n’avait que sporadiquement prospéré depuis le Moyen Âge, vers de nouveaux sommets. Il travaille dans des grands formats sans précédent, crée des tirages mesurant un mètre sur deux et, avec une application expressive des couleurs, il propulse le genre dans une catégorie à part, quelque part entre la peinture sur panneau et la sculpture. Il y a une vidéo SWR dans l’exposition qui montre Grieshaber au travail en 1964, un berserker qui s’attaque au bois avec des couteaux, des scies circulaires, des flexibles, des fraiseuses et des fers à souder, et qui utilise un effort physique à haute énergie pour peindre à plusieurs reprises les clichés. . Et qui cite le chagrin comme principal moteur de son art.

L’art du langage formel simple : « Nature morte » de 1951
L’art du langage formel simple : « Nature morte » de 1951Nikolaus Steglich/VG Bild-Kunst, Bonn 2024

L’une des œuvres les plus convaincantes est le triptyque « African Passion », dont les panneaux latéraux montrent des Africains et des Arabes dansants et sont plus larges que l’étroit « Rocket Man » au centre, une machine humaine technoïde qui, en tant que figure symbolique, souligne que l’Afrique n’est pas non plus soumise à la guerre froide va échapper. Les couleurs des imprimés sont ancrées dans l’époque à laquelle ils ont été créés, mais ont suffisamment de potentiel gestuel pour être découvertes par ceux qui sont nés après eux. L’attitude de Grieshaber s’adapte bien à notre époque. On aurait aimé voir son affiche contre les négateurs du Corona.

L’impression est une aventure. HAP Grieshaber (1909-1981). Empreintes de mains des années 1950. Musée du château de Murnau, jusqu’au 10 novembre. Pas de catalogue.



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