Des neuroscientifiques entendait des bruits étranges dans leur laboratoire à Berlin, et ont réalisé qu’ils provenaient de l’aquarium où se trouvaient des spécimens de Le cerveau de Danielle de petits poissons transparents d’eau douce en provenance de Birmanie. Ces poissons de verre mesurant à peine douze millimètres sont devenus un modèle émergent en recherche biomédicale, d’où leur présence aux côtés de ces scientifiques.
Le mécanisme de production de sons ultrarapides chez l’un des plus petits vertébrés est tout à fait unique : ce minuscule poisson combine les mouvements d’un muscle dédié résistant à la fatigue, d’une côte spécialisée et d’un cartilage tambourinant sur sa vessie natatoire pour produire ces bruits dépassant les 140 décibels… soit un bruit comparable à celui d’un gros marteau-piqueur.
Selon le résumé de l’étude, “cette découverte remet en question la notion conventionnelle selon laquelle la vitesse des mouvements du squelette des vertébrés est limitée par l’action musculaire”. Ces cyprinidés miniatures émettent en effet ces sons lorsqu’ils se propulsent dans l’eau.
Seuls les mâles sont pourvus de cette capacité acoustique extraordinaire qui sert à communiquer avec leurs congénères.
Stéphanie Jaquet
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