Le National Music Museum de Vermillon ouvre une nouvelle installation de sa collection d’instruments de musique

Le National Music Museum de Vermillon ouvre une nouvelle installation de sa collection d’instruments de musique

Loi des imposants musées de Washington, capitale fédérale et capitale de toutes les décisions, le National Music Museum (NMM) est actuellement sous les projecteurs. Et pour cause… Situé à Vermillon, une petite ville de 11 915 habitants, dans le sud du Dakota, il présente à partir du 30 août une nouvelle installation de sa collection comprenant 15 000 instruments de musique. Considérée comme l’une des plus importantes, cette collection comprend des spécimens rares venus de tous les continents et de différentes cultures. La nouvelle présentation met ainsi en évidence la manière dont ces instruments de musique racontent des histoires de créativité, de culture et de connexion humaine. “Nous avons la chance d’avoir autant d’objets parmi lesquels choisir, beaucoup possèdent des histoires incroyables de fabrication, de propriété et d’utilisation à travers le temps”, a déclaré Michael Suing, directeur adjoint de la collection de ce musée. Le tout est enrichi d’éléments sonores, graphiques et interactifs pour explorer la manière dont les êtres humains portent en eux des influences musicales.

Dernières touches avant l’imminente réouverture du National Music Museum. Photo tirée du site officiel du musée

Cinq siècles de résonance mondiale

En détail, les salles qui ouvriront à la fin du mois d’août ont comme thèmes : “Nos origines musicales communes et nos artistes célèbres” ; “L’expression musicale dans l’identité et la foi” ; “Voyages, commerce et conflits dans le monde” ; “Splendeur et tradition du gamelan javanais” ; “Le NMM, sa création et son avenir” ; “Construire un son américain : guitares et autres cordes pincées” ; et enfin “Les ateliers des maîtres : la fabrication des guitares et des violons vue de l’intérieur”. Quant à l’exposition “Aussi bon que l’or : les 50 premières années (1973-2023)”, elle présentera certains des instruments qui ont façonné le NMM au cours de ses 50 premières années d’histoire. Une note des responsables précise : “C’est un immense acquis couvrant cinq siècles d’héritage culturel mondial conservé à travers des milliers d’instruments de musique et d’objets.” Ces trésors, des accordéons aux cithares en passant par des instruments classiques et moins classiques, peuvent être consultés en ligne sur le portail emuseum.nmmusd.org.

Fondé en 1973 sur le campus de l’Université du Dakota du Sud, le NMM est reconnu par le National Music Council comme un “jalon emblématique de la musique”. La salle de concert possède une excellente acoustique et offre un cadre idéal pour jouer et enregistrer de la musique interprétée sur des instruments d’origine de différentes périodes historiques et culturelles. On y trouve également une bibliothèque spécialisée et de vastes salles d’études, ainsi que des outils de lutherie et des accessoires baroques, tels que les premiers marteaux d’accordage pour clavecin et pianoforte, et environ mille embouchures d’instruments en cuivre. Des chercheurs du monde entier utilisent fréquemment les collections et les installations du NMM, qui offrent également une importante opportunité aux étudiants de rencontrer et de travailler avec des experts sur les dernières recherches musicales.

Un rare piano à queue français datant de 1781. Photo tirée du site officiel du musée

Inattendues, une guitare et une mandoline de Stradivari

Le NMM est également célèbre pour être le seul endroit au monde à posséder certains instruments de musique très rares, nombreux et surprenants. Comme deux pianos à queue du XVIIIe siècle, dotés d’une mécanique spécifique conçue par l’inventeur du piano, Bartolomeo Cristofori. L’un de ces spécimens, construit en 1781 par le hautboïste et compositeur Louis Bas à Villeneuve-lès-Avignon, est le plus ancien piano à queue français. On y trouve également une série de clavecins et de clavicordes flamands, anglais, allemands, portugais et français des XVIIe et XVIIIe siècles, introuvables ailleurs. De même, un ensemble de 500 instruments fabriqués à la fin du XIXe et au début du XXe siècles par la compagnie Elkhart, dans l’Indiana. C’est une source essentielle pour la recherche sur une industrie majeure et sur le mouvement des groupes musicaux américains. De plus, le NMM révèle au grand public quelque chose d’inédit : l’un des quatre guitares et l’une des deux seules mandolines signées Stradivari qui ont survécu au temps. Il s’agit là d’instruments historiques et inhabituels sortis des mains de l’iconique Antonio Stradivari, grand maestro de la lutherie des violons.

Et ce n’est pas tout. En avril 2007, lors d’une vente aux enchères chez Christie’s, le musée a surenchéri sur le Metropolitan Museum of Art de New York et a ainsi pu acquérir un rare cistre anglais datant de la fin du XVIe siècle. “Cet instrument est extrêmement rare, probablement le seul cistre anglais de la Renaissance connu et qui a survécu au temps”, avait déclaré le directeur du musée, André Larson, décédé en mars 2017, ajoutant : “Nous avons déjà un cistre italien de la même période, et également, c’est l’un des deux ou trois qui ont été conservés”. De quoi amener le New York Times à reconnaître ce musée comme un “Smithsonian musical… dont les galeries regorgent de chefs-d’œuvre”.

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