2024-01-29 00:43:36
PHOTO DE DOSSIER : La présidente moldave Maia Sandu assiste à un rassemblement et à un concert célébrant la décision de l’Union européenne d’ouvrir des négociations d’adhésion avec la Moldavie, à Chisinau, en Moldavie, le 17 décembre 2023. REUTERS/Vladislav Culiomza/File Photo reuters_tickers
Ce contenu a été publié le 28 janvier 2024 – 19:51 28 janvier 2024 – 19:51
Par Alexandre Tanas
CHISINAU (Reuters) – Le principal négociateur moldave chargé de résoudre le conflit vieux de trois décennies avec son enclave séparatiste pro-russe de Transnistrie a exclu dimanche tout rôle de la Russie dans la recherche d’une solution tant qu’elle serait engagée dans sa guerre en Ukraine.
Le vice-Premier ministre Oleg Serebrian a fait ces commentaires à la radio nationale alors que le gouvernement pro-européen de Moldavie poursuivait ses efforts en vue d’obtenir l’adhésion à l’Union européenne.
Le Premier ministre du pays a déclaré samedi que le nouveau ministre des Affaires européennes dirigerait l’équipe moldave lors des négociations d’adhésion, qui ont reçu le feu vert des dirigeants de l’Union européenne le mois dernier.
Serebrian a déclaré que le processus de négociation 5+2 en Transnistrie en place depuis 20 ans – qui incluait la Russie et l’Ukraine ainsi que les États-Unis et l’Union européenne en tant qu’observateurs – ne pourrait servir à rien tant que la Russie poursuivrait son invasion.
“Le retour à ce format pour un règlement pacifique dépend de l’amélioration des relations entre Moscou et Kiev”, a-t-il déclaré. “Elle n’a pas été officiellement dissoute, mais elle est gelée.”
On ne peut s’attendre pour l’instant à aucun progrès dans la “troisième corbeille” des négociations portant sur le futur statut de l’enclave dans un pays situé entre l’Ukraine et la Roumanie.
Serebrian a déclaré que la priorité de la Moldavie pour 2024 était de procéder à une intégration progressive à l’UE. La présidente Maia Sandu, qui dénonce l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a appelé à un plus grand rôle de l’UE dans la résolution du conflit avec la Transnistrie.
La Transnistrie s’est séparée de la Moldavie avant l’effondrement du régime soviétique en 1991 et a mené une brève guerre contre l’État nouvellement indépendant, mais elle est restée à la frontière orientale du pays pendant plus de 30 ans avec un minimum de troubles. Elle n’a aucune reconnaissance internationale et dépend fortement de Moscou.
Les deux parties tiennent régulièrement des pourparlers en tête-à-tête, mais le dernier cycle de ce mois-ci a été assailli par de nouveaux droits de douane moldaves – dans le cadre de sa campagne d’adhésion à l’UE – dénoncés par les séparatistes comme préjudiciables à ses entreprises.
Les négociateurs transnistriens ont déclaré qu’ils n’assisteraient plus aux négociations dans les zones contrôlées par le gouvernement, craignant d’être arrêtés en vertu de nouvelles lois plus strictes contre le séparatisme.
Le Premier ministre Dorin Recean a annoncé samedi dans une présentation vidéo que Cristina Gherasimov, ancienne secrétaire d’État au ministère des Affaires étrangères, serait ministre de l’Intégration européenne et négociatrice en chef dans les négociations sur l’adhésion à l’UE.
Gherasimov dirigera également un nouveau Bureau d’intégration européenne chargé de poursuivre ces pourparlers. Sa nomination, ainsi que celle du nouveau ministre des Affaires étrangères Mihail Popsoi, fait suite à la démission la semaine dernière du ministre des Affaires étrangères Nicu Popescu.
(Reportage d’Alexander Tanas ; édité par Ron Popeski et Leslie Adler)
#négociateur #moldave #exclut #rôle #Moscou #dans #résolution #problème #séparatiste
1706490479