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Le nez tourné vers le haut, parmi les étoiles et les mythes

by Nouvelles

2024-11-13 08:25:00

Héros et divinités courent dans le ciel, poissons et scorpions se poursuivent : c’est le ciel que voyaient les Grecs et que nous aussi admirons, héritiers de leur topographie céleste. C’est vrai, la pollution lumineuse rend le spectacle de l’obscurité de la nuit avec son foulard d’étoiles vraiment rare mais, lorsqu’elle existe, l’émerveillement est ancestral. Et il n’y a rien de différent par rapport à il y a 2 500 ans, c’est pourquoi le livre de Giulio Guidorizzi sur Les mythes des étoiles nous ramène à une époque lointaine et pourtant si proche. Donc immensément nôtre. Ce sont les Mésopotamiens qui ont été les premiers à étudier le ciel nocturne, puis les Grecs sont venus mettre de l’ordre et donner des noms, ce qui est une véritable façon de mesurer l’incommensurable et le professeur Guidorizzi avoue éprouver une fascination particulière pour la mythologie, une un peu comme Aristote : « Plus je vieillis, plus je deviens amoureux des mythes » (fr. 668, Rose).

Vers le nord

La carte de notre ciel est marquée par la mythologie et il suffit de lever les yeux pour y retrouver dieux, héros et héroïnes. La Grande Ourse, par exemple, est composée de sept étoiles, plus visibles que jamais, utilisées par les Grecs comme boussole vers le Nord : pour les Latins elles étaient aussi appelées « les sept bœufs », sept tiers (d’où vient notre nord). La Grande Ourse est là-haut, si haute à la demande de Zeus qui, lorsqu’il a vaincu Cronos et pris le pouvoir, a choisi de remercier les gardiens – deux ourses en fait – qui l’avaient protégé lorsqu’il était enfant. Les histoires sont nombreuses et même antérieures aux Grecs, comme celle du roi Lycaon qui, de diverses femmes, eut cinquante enfants cruels et sauvages, mais aussi une autre fille, Callisto, c’est-à-dire « la belle », qui rejoignit les chasseresses à la suite de Artémis et qui s’est transformée en ours lorsqu’Artémis elle-même s’est rendu compte que Callisto était enceinte de Zeus, qui l’avait séduite en se « déguisant » en Artémis elle-même.

Les étoiles romantiques

Parmi les étoiles les plus « romantiques » figurent les Pléiades, les sept sœurs du ciel (dont l’une est à peine visible), racontées ainsi par le poète arabe Ibn Hamdis (XIe siècle) : « Souvent la nuit, je regarde les étoiles, qui semblent / des fusibles allumés ou des cuspides clignotent. / Je vois les Pléiades se lever et elles ressemblent à un collier de sept / perles dont tu as fait un collier.” Bien avant le XIe siècle, les hommes étaient enchantés par ces sept sœurs : dans la grotte de Lascaux, dans la salle des Taureaux (il y a environ 17 000 ans) on distingue la figure d’un bison au museau relevé et au-dessus de lui six pointes sont marqués dans un cercle qui les interprète comme des étoiles, peut-être en relation avec la chasse au bison. Ce qui est sûr, cependant, ce sont les étoiles qu’un artiste d’environ 2000 avant JC a gravées sur le disque de Nebra, trouvées lors de fouilles dans une cavité sur le mont Mittelberg, près de Nebra, en Allemagne.

À bord d’Argo

Il existe de nombreuses histoires, bien plus que les étoiles et les mythes qui les entourent. Il existe la « ceinture d’Orion », trois étoiles brillantes, appelées « les trois mages » au Moyen Âge, mais déjà connues dans l’astronomie mésopotamienne, d’où son nom. Il s’agissait de « Uru-anna » et représentait le héros Gilgamesh combattant le taureau céleste. On embarque à bord d’Argos, le vaisseau des héros, la plus grande constellation, ou encore on se plonge dans l’histoire de l’Hydre, la constellation la plus grande mais aussi la moins visible : « Elle s’étend – écrit Aratus – comme un animal et sa tête atteint le Cancer, la bobine est sous le corps du lion et la queue est suspendue au-dessus du Centaure.

Dans la partie la plus haute du ciel, près de la Vierge, dans le ciel printanier, brille une petite constellation d’étoiles sombres. Le premier à l’identifier fut l’astronome et mathématicien Conon de Samos qui, au milieu du IIIe siècle avant J.-C., l’appela « les cheveux de Bérénice », en hommage à la reine Bérénice, épouse de Ptolémée III, roi d’Égypte.



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