Le nouveau calcul des pensions : les 25 ans actuels ou 29 sans les deux pires années

Le nouveau calcul des pensions : les 25 ans actuels ou 29 sans les deux pires années

Le ministre de la Sécurité sociale, José Luis Escrivá, a conclu un accord avec Bruxelles et avec ses partenaires de United We Can au sein du gouvernement pour la réforme des retraites, l’un des points chauds de la législature actuelle. Des sources des négociations ont avancé à divers médias que l’exécutif européen a accepté la dernière proposition du cabinet Sánchez sur la période de calcul (les années de cotisation qui sont utilisées pour calculer le montant de la pension): que les 25 ans actuels avec un autre 29 qui exclut les deux pires exercices.

La Sécurité sociale appliquerait automatiquement le régime le plus avantageux pour le retraité, qui de toute façon pourrait toujours choisir. C’est la proposition que le gouvernement va présenter ce matin aux agents sociaux, syndicats et patronat, qu’il a convoqués en urgence hier, lors d’une réunion au ministère de la Sécurité sociale

Le ministre affichait hier à ce journal son habituel optimisme lorsqu’il espérait obtenir un oui du dialogue social “dans les prochains jours”. Il est même allé plus loin : il s’attend à ce que cela se produise aujourd’hui avec la proposition expliquée précédemment.

Escrivá a finalement obtenu le soutien interne d’Unidas Podemos en tant que partenaire de l’exécutif de coalition et cherche maintenant le soutien de ses alliés parlementaires (ERC, EH-Bildu et PNV), en vue du décret correspondant.

L’objectif principal de la réforme des retraites est d’augmenter les revenus pour faire face au défi du vieillissement, l’un des jalons engagés auprès de l’Union européenne pour accéder au quatrième versement des fonds Next Generation, liés au Plan de relance, de transformation et de résilience. L’outil fondamental pour parvenir à cette augmentation est l’augmentation des bases de cotisation maximales (de 4 495 euros par mois en 2023).

Impact

La vérité, c’est que le ministre a toujours nié que les mesures appliquées se traduiraient par une réduction de la pension. Au contraire, il le vend comme étant “plus juste”, “plus équitable” et bénéfique pour les carrières actuelles, qui sont “moins linéaires qu’avant et beaucoup plus volatiles” et, par conséquent, les dernières années de la vie ne sont pas toujours meilleures. emploi. En fait, l’impact budgétaire que l’on s’attend à obtenir est neutre.

L’autre mesure que le gouvernement doit lier est le déplafonnement des cotisations maximales, puisqu’actuellement les salaires supérieurs à 53 958 euros par an ne cotisent pas au système. La proposition qu’il a faite à la fin de l’année était de relever les bases maximales de 30 % dans les décennies à venir. Concrètement, elle propose une hausse forfaitaire de 1 154 points de pourcentage de 2025 à 2050 pour la placer bien au-dessus de 70 000 euros, à laquelle il faut ajouter la hausse annuelle due à l’évolution de l’inflation.

Face à la non-conformité des syndicats sur cette question, où ils demandent d’aller encore plus loin, Escrivá propose également d’instaurer une nouvelle surtaxe sur la cotisation pour les salaires les plus élevés. Ce serait indépendamment de la hausse des bases maximales, comme indiqué à Bruxelles.

Mais l’ancien président de l’AIReF devra aussi continuer à négocier en parallèle avec les groupes parlementaires, s’il veut obtenir leur soutien et ainsi recevoir l’aval suffisant du Congrès pour ce nouveau décret. Il ne faut pas oublier que le décaissement de la quatrième tranche des fonds européens dépend de cette réforme : 10 000 millions d’euros supplémentaires.

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