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Aux Pays-Bas, un concept politique fascinant est en préparation : un cabinet extra-parlementaire avec un programme limité dans lequel tous les dirigeants des partis resteraient sur la touche.
Bart BrinckmanScénariste principal
Aujourd’hui à 20h52
Les Pays-Bas ont vécu un moment historique jeudi. Toutes les étoiles sont alignées pour la première participation gouvernementale du PVV d’extrême droite de Geert Wilders. Les trois partenaires de la coalition, avec le parti libéral VVD et le parti chrétien-démocrate NSC comme partis intermédiaires, ont abandonné leur résistance. Il est probable qu’un peu d’eau coulera à travers la Meuse avant que le cabinet ne prête serment. Mais l’étape la plus importante semble avoir été franchie.
Les trois conditions préalables font appel à l’imagination. Cela signifie que Wilders ne deviendra pas Premier ministre. Les autres dirigeants, avec Dilan Yesilgöz (VVD) et Pieter Omtzigt (NSC) comme principaux lanceurs de tendances, ne veulent pas dire si c’était une condition sine qua non. Wilders a exigé que les trois chefs de parti restent également en dehors du gouvernement.
La Belgique a l’expérience de gouvernements dans lesquels les principaux auteurs de l’accord n’entrent pas au gouvernement. Cela génère des oracles extra-gouvernementaux qui ne profitent généralement pas à la fermeté du gouvernement. Un cabinet stable a besoin de poids lourds capables de conclure des accords entre eux. Maintenant, il semble qu’ils ne veulent pas se salir les mains.
L’intention d’écrire une déclaration limitée devient un défi. C’est également ce qui est préconisé en Belgique. Cela donne plus d’espace au gouvernement, cela diminue l’influence des partis. Pourtant, en général, il n’en résulte rien. Les déclarations courtes sont cohérentes avec les parties qui se font confiance. Il existe ici une menace de querelles de cabinet sans précédent, car de nouveaux accords doivent être conclus à tout moment.
Il s’agit enfin d’un « cabinet extraparlementaire ». Les avis divergent largement quant à la portée. Le flou artistique ne s’arrête pas. Les ministres peuvent être recherchés en dehors des voies traditionnelles, voire en dehors de la majorité. Cela implique qu’il faut mettre en œuvre l’excellence sans même pouvoir compter sur le soutien nécessaire des partis participants. Ils deviennent des pions impuissants qui dansent sous les ordres des dirigeants du parti.
La formation néerlandaise précise une chose : la barre est au sol pour Geert Wilders. Pour ainsi dire, il donne désormais la priorité à « l’intérêt public ». D’abord son programme a été détruit, maintenant aussi ses propres ambitions. Pour l’extrême droite, la co-gouvernance reste l’objectif le plus important. Le programme ne l’empêche pas de dormir la nuit. Et il y a une certitude : si les choses tournent mal, ce sera définitivement la faute des autres. C’est ainsi que nous connaissons les gens d’extrême droite. Prendre la responsabilité n’est pas pour eux.
2024-03-14 22:52:38
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