2024-08-05 16:30:17
Le Norvégien de 52 ans soutient pleinement la « ABB Way » de son prédécesseur. Le groupe déborde de confiance.
Les observateurs parlent déjà de la « Nordic Connection » : Morten Wierod, un autre Scandinave, prendra la direction d’ABB le 1er août. Le Norvégien de 52 ans suit le Suédois Björn Rosengren. L’équipe de direction composée de huit personnes comprend également un Finlandais et deux Suédois.
La domination nordique au niveau de la direction semble fonctionner bien pour le groupe d’électrotechnique suisse-suédois basé à Oerlikon ZH. ABB est « en extrêmement bonne forme », a récemment déclaré Rosengren aux médias.
Rationalisé et décentralisé
Le fait que les choses se passent bien chez ABB depuis longtemps est le résultat d’une restructuration radicale. Björn Rosengren, patron depuis 2020, a considérablement allégé ABB et surtout décentralisé. Aujourd’hui, le groupe est divisé en quatre secteurs d’activité et une vingtaine de divisions qui travaillent en grande partie de manière indépendante. Les réformes ont rendu l’entreprise plus rentable, le cours de l’action a doublé depuis 2020.
Morten Wierod, 52 ans, est désormais à la tête d’ABB. Le groupe a récemment réalisé un chiffre d’affaires annuel d’environ 32 milliards de dollars, soit neuf pour cent de plus que l’année précédente.
ZVG/ABB
En outre, ABB semble bien positionné pour la fin de l’ère fossile. Lors de la conférence de presse sur les derniers chiffres trimestriels, Rosengren a rappelé les 140 années d’expérience d’ABB en matière d’électrification. «L’électrification a toujours été au cœur d’ABB. Aujourd’hui, c’est l’un des instruments les plus importants pour s’éloigner des combustibles fossiles et pour plus de durabilité sur le marché.
Le groupe, qui compte plus de 100 000 collaborateurs dans le monde, veut non seulement montrer à ses clients la voie pour sortir de l’ère des combustibles fossiles, mais il est également à l’avant-garde de la numérisation. L’un des moteurs à l’heure actuelle est l’activité des centres de données. ABB se concentre également sur un autre sujet d’avenir avec la division robotique.
Le nouveau est là depuis longtemps
Que peut-on attendre du nouveau patron ? La réponse courte : probablement pas grand-chose de nouveau. Morten Wierod est originaire d’ABB. Il travaille pour le groupe depuis 25 ans et siège au conseil d’administration depuis cinq ans.
Jusqu’à présent, il dirigeait la division Électrification, le secteur d’activité qui représente la part du lion du chiffre d’affaires et des bénéfices d’ABB. Les signes indiquent donc une continuité. Morten Wierod a clairement indiqué qu’il s’en tiendrait au mode de fonctionnement décentralisé d’ABB depuis Rosengren. Sur cette « ABB Way ».
Le système de points
Pour le groupe, cela signifie que ce sont toujours les quelque 20 divisions, et non le siège social, qui sont toujours les principales responsables du succès commercial. Celui-ci contrôle les divisions à l’aide d’un système de points.
Si une zone ne parvient systématiquement pas à atteindre ses objectifs, la direction peut y mettre fin et se séparer de la zone. Cela s’est produit à plusieurs reprises sous Rosengren – apparemment au profit de l’entreprise.
Il y aura malgré tout des chantiers pour Morten Wierod, le nouveau patron. La division robotique et le secteur des bornes de recharge électroniques ne se portent pas aussi bien que prévu, Wierod devra s’y consacrer.
Objectifs à long terme
Mais pour l’instant, il fait preuve de confiance en lui et s’en tient explicitement aux objectifs financiers à long terme du groupe fixés l’année dernière : jusqu’à sept pour cent de croissance des ventes et jusqu’à 19 pour cent de marge bénéficiaire.
C’est ambitieux, mais probablement pas irréaliste au vu des derniers chiffres économiques. ABB continuera probablement à alimenter le monde, même sous le nouveau patron.
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