Le parcours de Bernadette Désirant : De la stress au rétablissement grâce à la rééducation cardiaque

Le parcours de Bernadette Désirant : De la stress au rétablissement grâce à la rééducation cardiaque

Bernadette a trente ans, deux jeunes enfants, elle est mariée à un médecin qu’elle assiste en répondant au téléphone jour et nuit. « J’étais toujours en alerte, toujours à la maison. À m’occuper du ménage, des enfants, des patients », se souvient Bernadette Désirant, qui habite toujours à Gembloux. Elle avoue bien sûr avoir été stressée par tout cela, « ce qui s’est traduit par des ulcères d’estomac qui l’ont conduit chez un gastro-entérologue ».

Pour la jeune femme, c’est l’explication à ce qu’elle subit deux à trois fois par mois, la nuit, toujours à deux heures du matin : « Des douleurs insupportables au milieu du corps, comme si j’étais prise dans un étau. Cela durait quelques heures. Je ne disais rien, je ne réveillais pas mon mari, à quoi cela aurait servi ? » Bernadette, qui a 74 ans dans quelques jours, est de cette trempe de femme, née après-guerre, qui préfère être foudroyée que de se plaindre et qui pense au bien-être de la famille plutôt qu’à leur propre confort. Une dure à cuire qui n’imagine pas un seul instant avoir un problème cardiaque.

Plus de 5h de douleurs

En fait, elle le saura seulement après avoir subi un infarctus qui va lui faire vivre un enfer pendant des heures avant qu’elle n’alerte son époux. « Je sais, je suis têtue », sourit-elle maintenant. « La douleur dans mon bras était descendue jusqu’au petit doigt. Arrivée à l’hôpital, je répétais en boucle que je voulais être opérée, que je souffrais trop de ces satanés ulcères ». L’infarctus va la plonger dans un black-out d’une semaine. Malgré les examens, on ne découvrira pas tout de suite que Bernadette souffre d’angine de poitrine, une maladie qui consiste en « des spasmes de l’artère coronarienne qui provoquent des douleurs violentes ».

Près de 30 ans séparent ces deux photos de Bernadette Désirant. Après son infarctus, elle a fait de la rééducation cardiaque et n’a plus jamais arrêté le sport : gym et volley sont toujours au programme chaque semaine. ©DR

La faiblesse durera plus de 6 mois. Un sacré coup dur pour la maman active. « Ce qui m’a sauvée, c’est la rééducation par la gym au club des cardiaques du Brabant wallon. J’ai été accueillie dans un groupe formidable, où on se soutient sans parler maladie. Là, j’ai repris confiance en moi. Cela fait 38 ans que je suis membre du Cardio BW ! En plus de la gym, je joue au volley une fois par semaine », explique celle qui a voulu devenir bénévole cette année pour parler du club aux personnes souffrant de pathologies cardiaques qui auraient besoin de reprendre la gym.

Et elle accepte aussi bien volontiers de raconter son aventure de vie et ce terrible “Jour J” comme elle l’appelle pour sensibiliser les gens. Cette année, la semaine du Cœur de la Ligue cardiologique belge cible “les mauvaises habitudes qui font vieillir notre cœur”.

Bernadette prend des médicaments depuis 38 ans. Surtout qu’en 1997, son angine de poitrine se compliquera d’une fibrillation auriculaire : « J’ai même battu mon record une fois : mon cœur est monté à 204 ». L’humour, le sport, le moral la portent, de même qu’une alimentation saine. L’angine de poitrine et la cigarette auront été ses ennemies… même si elle a depuis arrêté de fumer.

#Bernadette #pensait #depuis #des #années #quelle #souffrait #dulcères #infarctus #ans #changé #vie
2023-09-26 13:23:00

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.