La finance verte est devenue un outil crucial pour lutter contre le changement climatique et promouvoir le développement durable.
Cependant, sa mise en œuvre dans les pays d’Asie du Sud-Est comme la Malaisie et l’Indonésie a ses défis. Même si les deux pays ont fait des progrès dans la promotion de la finance durable, les obstacles réglementaires, une sensibilisation limitée et le manque de définitions standardisées entravent les progrès.
Qu’est-ce que la finance verte ?
Financement vert est essentiel pour financer des projets qui atténuent le changement climatique, des initiatives en matière d’énergies renouvelables aux infrastructures durables.
Plusieurs politiques internationales guident et encouragent le financement vert. Le Accord de Paris vise à mobiliser des ressources financières pour une économie à faibles émissions de carbone et résiliente au changement climatique. Les ODD des Nations Unies fournissent un cadre pour les politiques de financement vert qui favorisent le développement durable.
Le Plan d’action de l’UE pour la finance durable encourage les investissements durables au sein de l’UE par le biais de mesures telles qu’une norme sur les obligations vertes et un label de finance durable.
Le Groupe d’étude du G20 sur la finance verte se concentre sur l’élaboration de politiques de finance verte et a créé des lignes directrices volontaires pour les émetteurs d’obligations vertes et les investisseurs.
Le Organisation internationale des commissions de valeurs élabore des normes pour les marchés de valeurs mobilières, y compris des recommandations à l’intention des émetteurs d’obligations vertes afin de garantir la transparence.
“
Le développement du marché du financement vert est nécessaire pour des définitions et des normes claires. En outre, une sensibilisation et une compréhension limitées du public à l’égard du financement vert peuvent restreindre la demande de produits et services financiers verts.
Progrès et défis en Malaisie et en Indonésie
Le gouvernement malaisien reconnaît l’importance du développement durable et a pris des mesures pour promouvoir le financement vert.
Le Programme de financement des technologies vertesintroduit en 2010, finance des projets de technologies vertes.
Quelques projets notables comprennent l’augmentation de l’efficacité de la fabrication de l’acier, l’ajout d’usines de biogaz aux usines de traitement des effluents, la production d’emballages alimentaires biodégradables, la construction de centrales solaires, etc.
En 2014, la Commission des valeurs mobilières de Malaisie a introduit le Cadre Sukuk d’investissement durable et responsablepermettant l’émission d’obligations vertes ou « Sukuk », une obligation conforme à la charia.
En Indonésie, la finance verte est plus implantée et le pays dispose d’un écosystème bien développé. Le gouvernement a mis en œuvre des initiatives telles que l’émission d’obligations vertes et des incitations fiscales pour les investissements verts.
L’objectif est de financer des projets qui réduisent les émissions de carbone, s’adaptent au changement climatique et protègent la biodiversité. L’Indonésie a réussi à lever des milliards grâce aux obligations vertes et aux sukuk depuis 2018.
Ce financement a soutenu les énergies renouvelables (solaire, éolienne, géothermique), les transports verts (véhicules électriques, transports en commun), la foresterie durable et la gestion des déchets. Ces investissements aident l’Indonésie à atteindre ses objectifs en matière de climat et de durabilité.
L’engagement de l’Indonésie L’adhésion à l’Accord de Paris se reflète dans la promotion du financement vert pour le développement durable et les infrastructures vertes.
Atténuation des risques liés aux ressources géothermiques en Indonésie projet, soutenu par des millions de Fonds vert pour le climatvise à stimuler le développement de l’énergie géothermique.
En atténuant les risques et en finançant l’exploration, le projet devrait éviter d’importantes émissions de CO2 et répondre aux besoins énergétiques de l’Indonésie. Cette initiative met en valeur le potentiel de la finance verte pour libérer des ressources énergétiques renouvelables et favoriser le développement durable.
Malgré leurs efforts, la Malaisie et l’Indonésie rencontrent d’importantes difficultés dans la mise en œuvre de politiques et de réglementations en matière de financement vert.
En Malaisie, un obstacle majeur est l’absence de définitions claires de ce qui constitue des projets ou des investissements « verts ».
Ce manque de clarté peut entraver la mise en œuvre efficace des initiatives de financement vert.
En outre, des problèmes tels qu’une portée insuffisamment définie du mécanisme de financement vert, des difficultés d’application et un manque d’alignement avec d’autres réglementations environnementales constituent des obstacles supplémentaires.
L’Indonésie est confrontée à des défis similaires, notamment l’absence d’un cadre réglementaire complet, des définitions peu claires et la nécessité d’une réglementation unifiée pour lutter contre l’écoblanchiment.
La nécessité de critères établis complique encore davantage la formulation de réglementations adéquates pour le financement vert en Indonésie.
Un cadre réglementaire bien défini pour le financement vert est essentiel pour améliorer la clarté pour les investisseurs et les institutions financières.
Le développement du marché du financement vert est également nécessaire pour des définitions et des normes claires. En outre, une sensibilisation et une compréhension limitées du public à l’égard du financement vert peuvent restreindre la demande de produits et services financiers verts.
Malgré plusieurs défis, l’Indonésie a réalisé des progrès notables dans la promotion du financement vert, principalement grâce à l’engagement du gouvernement en faveur de la finance durable.
Toutefois, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour surmonter les obstacles restants et accélérer la croissance du marché. Cela comprend l’élaboration d’un cadre réglementaire plus complet, la sensibilisation accrue du public et l’amélioration de la transparence des rapports.
La Malaisie, qui est relativement nouvelle dans le domaine du financement vert, développe encore des mécanismes de réglementation. La nécessité de cadres et d’applications robustes pose des défis importants.
Le gouvernement malaisien devrait renforcer ses cadres réglementaires en établissant des normes claires pour les acteurs du marché afin d’améliorer la situation. Il est essentiel de sensibiliser le public et d’éduquer les individus à la finance verte. En outre, il est crucial d’encourager une plus grande transparence et une plus grande transparence de la part des institutions financières concernant leurs activités de financement vert.
Il est également nécessaire de renforcer les mécanismes de surveillance et d’application, notamment en imposant des sanctions en cas de non-respect. La création d’un organisme de réglementation dédié au financement vert pourrait être bénéfique.
Favoriser la collaboration des parties prenantes est essentiel pour promouvoir la croissance du marché et relever les défis. En mettant en œuvre ces mesures, la Malaisie peut créer un environnement réglementaire plus efficace pour le financement vert, soutenant ainsi la transition vers une économie durable.
Siti Hafsyah Idris est universitaire et chercheur en droit de l’environnement, y compris la biodiversité et le changement climatique à la Faculté de droit de l’Universiti Teknologi MARA, Malaisie.
Lee Wei Chang est un chercheur principal qui poursuit un doctorat à l’Universiti Malaya, en Malaisie.
Iman Prihandono est universitaire et chercheur en droit international et en droit international des droits de l’homme à la Faculté de droit de l’Université d’Airlangga, en Indonésie.
Publié initialement sous Creative Commons par 360infos™.
#parcours #Malaisie #lIndonésie #faveur #dune #finance #verte #Avis #ÉcoEntreprise