Le Parlement a officialisé l’égalité de traitement pour les homosexuels en ce qui concerne le don du sang. Après avoir été adoptée par le National, cette mesure a également été franchie par le Conseil des Etats à l’unanimité. Swissmedic avait déjà annoncé cet été le changement de pratique. De plus, la gratuité du don du sang est maintenant inscrite dans la loi.
La communauté scientifique est d’accord sur le fait qu’une personne en relation durable et exclusive ne présente pas un risque accru de maladies infectieuses transmissibles par le sang, indépendamment de son orientation sexuelle.
Il n’est donc plus nécessaire d’imposer une période d’abstinence de douze mois aux hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, comme le prévoyait la règle depuis le 1er juillet 2017. Avant cette date, ils étaient systématiquement exclus.
Les critères d’exclusion pour les donneurs doivent reposer sur leur comportement individuel à risque et être fondés scientifiquement. Cette égalité de traitement n’a pas été contestée au Parlement.
En parallèle des débats parlementaires, l’autorité de surveillance des médicaments, Swissmedic, a donné son feu vert fin juillet à cette demande de l’institution spécialisée Transfusion CRS Suisse.
À l’origine de cette révision se trouve l’initiative parlementaire de l’ancien conseiller national Ulrich Giezendanner (UDC/AG), qui visait à garantir l’approvisionnement en sang et à inscrire la gratuité du don de sang dans la loi.
Cette nouvelle loi interdit explicitement l’octroi et la réception de tout avantage lié au don de sang en Suisse. Cette règle s’applique également à l’importation de sang et de produits sanguins labiles destinés aux transfusions.
Le seul point de discussion portait sur la proposition d’introduire des aides financières de la Confédération pour assurer la sécurité de l’approvisionnement de la population en sang et en produits sanguins labiles. Les deux Chambres ont rejeté cette proposition.
