“Le Parlement wallon se porte partie civile dans l’affaire du greffier”

Le Parlement wallon a décidé de se constituer partie civile dans l’affaire du greffier dont la semaine dernière, le domicile et le lieu de travail ont été perquisitionnés dans le cadre d’une enquête pour corruption, trafic d’influence et détournements de fonds publics. Cette décision du Parlement vise à assurer la transparence et l’intégrité du processus judiciaire dans cette affaire considérée comme très grave. Les investigations, menées par la justice, se poursuivent encore.


Sept instructions sont actuellement ouvertes par le parquet de Namur concernant la gestion de l’assemblée régionale wallonne. Frédéric Janssens, ancien greffier du parlement, est impliqué dans cette affaire et se trouve actuellement suspendu jusqu’au mois de septembre 2023 avec une retenue partielle de 20 % de son salaire. Le parlement wallon s’est constitué partie civile dans cette affaire et souhaite que toute la lumière soit faite sur ces évènements.

De plus, treize plaintes pour harcèlement ont été déposées contre Frédéric Janssens auprès de l’auditorat du travail. À ce jour, il pourrait également répondre de préventions pénales en raison de sept instructions qui ont été ouvertes pour des problèmes liés à la gestion de l’assemblée régionale.

La juge d’instruction Burton est chargée de trouver des explications à l’inflation des coûts de la construction de la Maison des parlementaires ainsi que celle de la jonction souterraine permettant aux élus de rejoindre leurs bureaux sans être confrontés à des averses ou à des manifestants. Elle enquête également sur l’attribution suspecte d’un vaste chantier informatique à une société bruxelloise et sur d’autres dépenses étonnantes.

Le 9 mars, la juge namuroise et 120 enquêteurs ont perquisitionné le parlement régional ainsi que les sièges de plusieurs sociétés et les domiciles de fonctionnaires, y compris la résidence secondaire du greffier suspendu, dans le sud de la France. Des matériaux informatiques et des dossiers ont été emportés lors de ces perquisitions.

Le président du parlement, André Frédéric (PS), a confirmé que toute la clarté devait être faite concernant cette affaire. Cependant, l’avocat du parlement, Jean Bourtembourg, a refusé de commenter cette affaire. Les enquêteurs de la section Ecofin de la police judiciaire fédérale de Namur et de l’Office central pour la répression de la corruption (OCRC) sont également chargés de mener des investigations dans cette affaire.

Frédéric Janssens, en tant qu’ancien greffier du parlement, est soupçonné d’avoir commis des infractions liées à la gestion de l’assemblée régionale. Ces instructions ouvertes contre lui ont pour objectif de trouver tous les éléments qui pourraient permettre de confirmer ces soupçons.

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