Le Parti conservateur de Pierre Poilievre continue de progresser lentement mais sûrement au Québec, où une lutte à trois se dessine de plus en plus intense, opposant le Bloc Québécois et le Parti libéral de Justin Trudeau.
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Le Bloc d’Yves-François Blanchet demeure en tête avec 31% des intentions de vote, suivi de près par les libéraux, qui recueillent 28% d’appuis. Dans les deux cas, il s’agit d’une augmentation d’un point par rapport au dernier sondage de Léger réalisé à la fin du mois d’octobre.
Poilievre continue de progresser
Avec une augmentation de 3 points, le Parti conservateur de Pierre Poilievre, qui obtient 25% d’appuis, continue de se tailler une place de choix au Québec, étant considéré comme le «dernier rempart» au pays à résister à ses charmes, selon Jean-Marc Léger.
«Pierre Poilievre a commencé dans l’Ouest, maintenant il performe en Ontario, il performe de plus en plus dans les provinces atlantiques. C’est le Québec qui est le dernier bastion de résistance, mais là il commence à performer [ici aussi]», a déclaré ce dernier.
«Si Poilievre est capable d’avoir un lieutenant et une équipe forte au Québec qui traduit son message en français, ça peut avoir un impact. C’est tout ce qui manque», a-t-il ajouté.
La lutte des régions
Comme l’a souligné le sondeur, le Bloc Québécois et le Parti libéral sont au coude à coude dans la région métropolitaine de Montréal, le Bloc (33%) étant principalement en tête et le Parti libéral (33%) sur l’île.
De son côté, le Parti conservateur dispose désormais d’une avance confortable dans la région métropolitaine de Québec, avec 40% d’intentions de vote.
La véritable lutte au Québec se déroulera surtout dans les régions entre deux acteurs principaux: le Parti conservateur et le Bloc Québécois. Les bloquistes d’Yves-François Blanchet conservent une avance de quatre points (32%) sur les conservateurs (28%), dont la progression est plus rapide.
Les temps sont plus durs pour le NPD de Jagmeet Singh, qui perd du terrain dans la province où il avait failli accéder au pouvoir il y a 11 ans. Avec une baisse de trois points depuis la fin octobre, les néo-démocrates ne sont plus qu’à 13% des intentions de vote au Québec.
Trudeau et Legault
Le sondeur a réussi à trouver un point commun rare entre François Legault et Justin Trudeau : les deux hommes politiques font face à un taux d’insatisfaction parfaitement égal chez les Québécois.
Sur l’ensemble des personnes sondées, le nombre de personnes se disant «satisfaites» (27%) et «très satisfaites» (5%) du gouvernement Trudeau s’élève à un maigre 32%, un résultat parfaitement égal à celui de M. Legault.
À l’opposé, les «plutôt insatisfaits» (32%) et les «très insatisfaits» (28%) de Justin Trudeau grimpent à 60%, soit presque le double.
Seul point positif pour Justin Trudeau : il demeure toujours pour 23% des Québécois le leader qui ferait le meilleur premier ministre, en avance de 3 points sur Pierre Poilievre (20%) et de 13 points sur Jagmeet Singh (10%). Yves-François Blanchet ne figurait pas dans les réponses.
Pour Jean-Marc Léger, il ne fait pas de doute que le coût de la vie et l’inflation jouent un rôle prépondérant dans cette situation, une tendance qui ne se limite pas au Québec ni même au Canada.
Le Parti vert (4%) et le Parti populaire (3%) ont tous deux enregistré de légères baisses depuis le mois d’octobre.