Le passé vivant: un regard sur la préservation de l’histoire et de la culture en France

Le passé vivant: un regard sur la préservation de l’histoire et de la culture en France

Je suis à Paris depuis quelques semaines.

Chaque fois que je vais là-bas, ça me frappe: le passé, en France, n’est pas passé.

Il est présent.

Il fait partie de la vie de tous les jours.

Il se rappelle aux passants à tous les coins de rue.

L’Histoire, en France, n’est pas cachée dans le fond d’un tiroir ou emprisonnée à perpétuité dans un musée.

Elle est vivante. Elle respire.

D’HIER À DEMAIN

Chaque fois que je vais à Paris, je descends au même hôtel.

Qu’est-ce qui est inscrit sur une plaque apposée sur la façade de cet hôtel?

“Félix Leclerc (1914-1988) séjourna ici en 1951. Il donna ses lettres de noblesse à la chanson francophone.”

Il faut dire que des plaques commémoratives, il y en a à tous les 20 mètres, à Paris.

“Ici, Molière est mort le 17 février 1673, après une représentation du Malade imaginaire.”

“Ici a habité Marguerite Duras.”

“Ici, Voltaire s’est gratté le schtroumpif après avoir bu une bière…”

Il y a tellement de plaques du genre qu’un magasin de souvenirs vend une plaque humoristique disant: “Ici, le 22 mars 1765, rien d’intéressant ne s’est déroulé…”

Mais quand je parle de la présence du passé, je ne parle pas que de l’Histoire avec un grand H.

Je parle aussi de la culture. Avec un grand et un petit C.

C’est ainsi que j’ai pu montrer à mon fils de 15 ans plusieurs classiques du cinéma, en version restaurée: Orange Mécanique et Le brillant, de Stanley Kubrick, Dog Day Afternoon, de Sidney Lumet avec Al Pacino, Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain les premiers films de Christopher Nolan (qu’il a voulu voir après avoir été “pulvérisé” par Oppenheimer)…

Et j’ai pu revoir des classiques italiens, suédois et allemands sur grand écran.

Pas à la Cinémathèque française, non.

Dans des salles de cinéma modernes, avec un gros écran et de gros fauteuils confortables.

Et pour entrer, il fallait faire la queue, car il y avait plein de jeunes qui voulaient acheter un billet!

Car, oui, là-bas, le passé n’intéresse pas que les gens aux cheveux blancs…

AUCUNE MÉMOIRE

Et pendant ce temps, au Québec, on se demande s’il ne faudrait pas faire lire des classiques de la littérature aux jeunes…

Comme si la question se posait!

En octobre 2022, ma blonde Sophie a reçu le ministre de la Culture Mathieu Lacombe à QUB radio. Elle lui a demandé quel grand metteur en scène québécois venait tout juste de mourir…

Voyant que le ministre ne connaissait pas la réponse, elle lui a donné un indice: “Il a mis en scène les plus grandes pièces de Michel Tremblay, dont Les Belles-Sœurs.”

Toujours pas de réponse.

“André Brassard”, lui a soufflé Sophie.

Le ministre n’avait visiblement jamais entendu ce nom.

“C’est une question de génération”, a répondu le ministre de la Culture pour expliquer son ignorance.

Ah, bon.

C’est drôle, moi, je sais qui est Émile Nelligan, même s’il est mort 20 ans avant ma naissance.

C’est ça, la mémoire du Québec.

Trente ans max.

Après, c’est bon pour les vidanges.

Je suis le bulldozer.

dans un article qui peut être bien classé sur Google.
#Québec #souffre #dAlzheimer #Journal #Montréal
publish_date]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.