Le patient Nilson Angulo, futur talent prometteur d’Anderlecht

Va-t-on enfin assister à l’éclosion de cet attaquant, acheté 2,3 millions € (2,5 millions de $) au LDU Quito (qui touchera aussi 25 % sur un futur transfert) ? “Tout le pays prie pour que Nilson soit enfin lancérépond Jorge Callejas, son formateur dans la capitale équatorienne. Honnêtement, on n’imaginait pas que cela prendrait deux ans avant qu’il ne marque son premier but à Anderlecht. Quand il a été vendu, il venait d’être élu meilleur espoir du championnat et il avait fait ses débuts avec l’équipe nationale.”

Un retard à l’allumage qui ne doit pas grand-chose au talent d’Angulo (20 ans). “Nilson va très vite, il a le sens du dribble, il est fort physiquement et possède une bonne frappe. C’est un artiste, le genre d’ailier que les entraîneurs adorent parce qu’ils peuvent te faire gagner des matchs sur une action. Mais il est arrivé en Belgique à 18 ans sans connaître personne et ne parlant qu’espagnol. Il a eu le mal du pays rapidement. Dans ces conditions, c’est difficile d’être performant. Nilson a besoin de confiance pour être à son meilleur niveau.”

Aujourd’hui, Angulo s’est adapté à la vie en Belgique. Il a appris à mieux se nourrir, il a des notions correctes d’anglais et a quelques amis à Bruxelles, dont son équipier Luis Vazquez. “L’Équateur a toujours continué à le suivre, même quand il jouait en D2 chez vouspoursuit Callejas. Il est considéré comme l’une des plus grandes promesses et on espère aller à la Coupe du monde avec lui. Il peut devenir une star du foot européen.”

Son formateur le compare à une ancienne légende du football argentin : Ariel Ortega (87 sélections, ancien du grand Parme de la fin des années nonante). “Nilson doit encore grandir avant d’atteindre ce niveau mais on retrouve le même style, l’amour du dribble et du jeu vers l’avant. Kevin Rodriguez à l’Union Saint-Gilloise est un bon espoir d’Équateur mais Nilson a plus de talent à mes yeux. En un contre un, il est juste incroyable.”

Le championnat de Belgique n’est pas diffusé en Équateur mais beaucoup d’amateurs de foot essaient de suivre la Pro League, avec cinq représentants (Minda au Cercle, Ordonez au Club et Valencia à l’Antwerp, en plus d’Angulo et Rodriguez). “La Belgique a de très bons recruteurs. Les marchés au Brésil et en Argentine sont souvent trop chers mais ils savent qu’on forme des joueurs de qualité ici, même si les prix augmentent également. N’oubliez pas que Caicedo (Chelsea, ex-Beerschot) est aussi passé chez vous. Si les clubs belges aident les Équatoriens à s’adapter à votre pays, il y en aura d’autres.”