Dans une interview accordée à BFMTV, le patron de Lidl n’a pas hésité à exprimer sa colère face au phénomène de “shrinkflation”.
La “shrinkflation” commence à susciter de plus en plus d’attention ces derniers temps. Le patron de Lidl, Michel Biero, a décidé de s’expliquer sur ce phénomène. Il a clairement exprimé son mécontentement face à cette pratique qui prend de plus en plus d’ampleur.
Le patron de Lidl s’exprime
Depuis plusieurs mois déjà, de nombreux Français sont en mode survie face à la hausse des prix. Une récente enquête a révélé que plusieurs personnes n’avaient plus la possibilité de manger trois repas par jour en raison de l’inflation.
Et il est clair que de nombreux industriels ne sont pas du tout en train d’aider les Français à faire face à cette augmentation des prix. Lidl, Carrefour, Auchan, Casino et bien d’autres ont remarqué que les géants de l’agroalimentaire ont mis en place une petite combine appelée “shrinkflation”.
Cette pratique consiste simplement à réduire la quantité d’un produit sans jamais baisser son prix. Pis encore, certains n’hésitent pas à augmenter le prix d’un produit qui contient moins de quantité.
Il est clair que Bruno Le Maire a désapprouvé cette pratique. Il n’a pas l’intention de laisser les géants de l’agroalimentaire continuer cette stratégie. Il a l’intention de lutter contre la “shrinkflation”.
De son côté, le patron de Lidl a pris la parole sur ce phénomène. Il désapprouve complètement cette façon de faire. Il s’est exprimé sur le sujet lors d’une interview accordée à nos confrères de BFMTV.
“C’est du vol qualifié”
Le patron de Lidl a déclaré : “C’est sidérant. Ce n’est pas nouveau pour nous les enseignes. Nous connaissons cela. Même si nous, Lidl, nous avons très peu de marques nationales. Donc, nous sommes très peu confrontés à ce genre de problème”.
Par la suite, Michel Biero a déclaré : “Et quand nous le sommes, nous n’acceptons pas. Je préfère arrêter le produit plutôt que d’accepter ce que vous appelez la shrinkflation. Ce n’est tout simplement pas envisageable pour les consommateurs”.
Ensuite, il a ajouté : “C’est du vol qualifié. Pendant une période d’inflation sur nos marques de distributeurs, nous pouvons réduire le poids. Je vais prendre un exemple concret : il y a un an, nous vendions des cuisses de poulet en barquette d’un kilo”.
Par la suite, le patron de Lidl a précisé : “Aujourd’hui, je les propose en barquettes de 500 grammes. Par contre, quand je vendais il y a un an 10 euros le kilo, je vends aujourd’hui 5 euros la barquette. Mais toujours 10 euros le kilo”.
Michel Biero a alors souligné : “Le prix n’a pas bougé. Je fais ça pour que le prix affiché soit plus attractif pour le consommateur. Parce que quand on voit un prix affiché en rayon de 10 euros, cela n’incite pas à l’acheter”.
“C’est inacceptable de faire ça”
En revanche, il a affirmé que son exemple n’avait strictement rien à voir avec la “shrinkflation”. De son côté, Carrefour a pris une grande décision face à ce phénomène. Le PDF s’est exprimé dans C dans l’air sur France 4.
Il a annoncé que dès ce lundi 11 septembre, il y aura une étiquette sur les produits sur lesquels il y a de la shrinkflation, qui dira : “ce produit a vu son contenant baisser et son prix augmenter”.
Le patron de Carrefour a déclaré : “Comme ça, nous aurons une information aussi fiable que possible pour les consommateurs, parce que c’est inacceptable de faire ça pour le consommateur”.
Tout comme Lidl, Carrefour ne valide pas du tout cette façon de faire. Une bonne idée pour les consommateurs.
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