2024-04-29 23:37:25
Djakarta. Le Parti démocratique indonésien de lutte (PDI-P), au pouvoir, pourrait se retrouver dans le rôle d’unique opposition dans les mois à venir alors que Prabowo Subianto se prépare à assumer la présidence, selon un analyste.
Le PDI-P, qui a été la force motrice du gouvernement actuel, s’est retrouvé en désaccord avec le président Joko « Jokowi » Widodo, en particulier après que son fils soit devenu candidat à la vice-présidence de Prabowo.
Le parti a nommé l’ancien gouverneur de Java central Ganjar Pranowo à la présidence et a exigé le soutien total de Jokowi et de son fils, tous deux dirigeants du parti, pour son candidat.
Cependant, le fils de Jokowi, Gibran Rakabuming Raka, a obtenu le soutien du parti rival Golkar pour devenir le compagnon de Prabowo, ce qui a abouti à leur victoire.
Cette tournure inattendue des événements a conduit certains membres éminents du PDI-P à plaider en faveur d’une position d’opposition contre le futur gouvernement Prabowo, même si cela signifie être le seul parti à le faire.
La possibilité d’être la seule opposition devient de plus en plus évidente, surtout après que le Parti de la justice prospère (PKS) a signalé son intention de soutenir Prabowo.
L’analyste politique Ujang Komaruddin s’est dit préoccupé par le fait que le PDI-P soit la seule opposition, affirmant que cela pourrait nuire à la démocratie.
« Un gouvernement fort nécessite une opposition tout aussi forte pour garantir une démocratie saine », a commenté Ujang. “Le PKS apporterait un équilibre s’il choisissait de s’aligner sur le PDI-P du côté de l’opposition.”
Lors de l’élection présidentielle du 14 février, le PKS, le Parti national démocrate (Nasdem) et le Parti de l’éveil national (PKB) ont formé une coalition et nommé l’ancien gouverneur de Jakarta, Anies Baswedan. Cependant, après la victoire de Prabowo, Nasdem et le PKB ont rapidement signalé leur intention de rejoindre la coalition pro-gouvernementale.
Selon Ujang, une majorité qualifiée soutenant Prabowo permettrait une gouvernance efficace et stable.
Même si le PKS et le PDI-P refusaient de rejoindre la coalition pro-gouvernementale, Prabowo bénéficierait toujours du soutien de six partis, contrôlant collectivement près de 75 pour cent des sièges à la Chambre des représentants.
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