2024-05-05 06:45:00
Les prix des matières premières dominent les discussions économiques à l’échelle mondiale. Au cours des deux derniers mois, une augmentation du coût du pétrole d’environ 10 % a été observée, accompagnée d’une forte volatilité. Ce comportement a beaucoup à voir avec le chaos à court terme. Plusieurs facteurs nous ont poussés à en arriver à cette situation : l’OPEP+ a affirmé son engagement à maintenir les réductions de production de pétrole brut jusqu’en juin prochain ; La Russie a vu ses infrastructures de raffinage attaquées par des drones ; La Chine a réduit ses importations de pétrole au premier trimestre ; L’économie américaine fait preuve d’une résilience inattendue. Mais le plus pertinent de tous est peut-être l’augmentation des tensions dans le conflit au Moyen-Orient avec les attaques israéliennes en Syrie et les représailles de l’Iran et d’Israël ces dernières semaines, tout en évitant toujours les infrastructures énergétiques.
Le marché pétrolier souffrait déjà des effets dans le détroit de Bab el-Mandeb (entrée de la mer Rouge et voie de transport par le canal de Suez). Aujourd’hui, avec la montée en puissance progressive de l’Iran, des alertes commencent à être lancées concernant le détroit d’Ormuz. Environ 10 % du pétrole est transporté par voie maritime via le premier, et environ 20 % du pétrole mondial transite par le second. Tous deux ont une capacité significative à fausser les prix mondiaux.
Or, cette fois-ci, le chaos du court terme se mêle à l’incertitude du long terme. Les initiatives mondiales (bien que peu concrètes) visant à réduire la dépendance aux combustibles fossiles se heurtent à l’incapacité d’étendre, au rythme souhaité, le déploiement de capacités renouvelables. Dans le même temps, les investissements dans le pétrole, compte tenu de l’attente d’une demande plus faible à l’avenir, ont été réduits, ce qui maintient le prix, à moyen terme, relativement élevé, en particulier pour un carburant qui, selon beaucoup, est proche de son prix. le coucher du soleil. À cela s’ajoute la pression exercée par les autorités des États-Unis et d’Europe principalement pour promouvoir de gros investissements dans l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, dans un contexte d’inquiétude face à de nouvelles poussées d’inflation. Cette combinaison laisse momentanément place à un scénario futur très incertain.
Ainsi, le chaos à court terme maintiendra la volatilité des prix (la fourchette des prévisions des analystes dépasse 40 dollars le baril d’ici la fin de l’année), mais peut-être avec une teinte haussière par rapport aux prévisions précédentes, une situation qui pourrait à nouveau générer des maux de tête. l’inflation et l’activité. Mais ce chaos alimente l’incertitude quant aux perspectives d’avenir du secteur. Sans la garantie d’entreprendre de gros investissements, mais sans solutions de remplacement évidentes, les prix auront sûrement tendance à rester élevés, même s’ils peuvent être inférieurs aux prix actuels.
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