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Le peuple de San Juan faisait partie de la Révolution

by Nouvelles
Le peuple de San Juan faisait partie de la Révolution

Le rôle des femmes, en 1810, fut la clé de l’exploit révolutionnaire et des temps qui suivirent. L’éducation à San Juan n’avait pas tant à voir avec l’école, l’École du Roi et plus tard l’École de la Patrie, mais plutôt avec la formation de notions politiques. Ces questions dont on parlait à propos de la Révolution, les femmes se sont répandues à l’intérieur des foyers.

Dans ce contexte historique, la jachallera Juanita Ormeño avait 15 ans et était la seule à descendre dans les rues pour célébrer la nouvelle de la Révolution de Mai, qui n’arriva à San Juan que le 17 juin 1810.

Sans aucune hésitation, Juanita Ormeño a coupé ses tresses, a enfilé une robe bleue et blanche que sa mère lui avait confectionnée et est sortie pour faire la fête. Il a chanté et dansé sur la place de la ville puis est entré dans l’église de San José. Peu de temps après, ceux qui désapprouvaient ce comportement sont apparus et ont fini par s’en prendre à la jeune fille de 15 ans, la seule de la ville de Jáchal à avoir osé célébrer publiquement la Révolution de Mai.

La situation s’est terminée par une bagarre de rue. Mais l’initiative de Juanita a été imitée par le reste des habitants, même dans la ville. Cela s’est produit le 17 juin 1810, lorsque la nouvelle de la révolte contre les royalistes de Buenos Aires parvint à San Juan. Des années plus tard, José de San Martín punit les agresseurs de Juanita.

Audacieuse et transgressive pour l’époque, cette jachallera a osé non seulement bousculer les tendances de la mode en se coupant les cheveux comme un homme, mais aussi en exprimant publiquement son idéologie politique.

Cet événement, qui a duré quelques heures, a servi d’exemple pour que le reste de la province sorte pour célébrer, selon les historiens. Ainsi, la figure de Juanita est devenue au fil du temps le symbole de la revendication du genre féminin et de la liberté.

Les femmes aristocratiques, indigènes, paysannes et ouvrières se sont également battues pour leur patrie.

Les femmes qui participèrent activement au processus révolutionnaire commencèrent à apparaître dans l’historiographie. Les réunions sociales, au-delà d’être présentées comme quelque chose d’illustratif ou décoratif d’une histoire historique, étaient très importantes car elles ressemblaient aux réseaux sociaux d’aujourd’hui, où se définissaient les révolutions et où l’on apprenait les nouvelles venant de l’étranger.

Le 25 mai a marqué un avant et un après en Argentine, à partir de ce moment le pays a entamé un processus d’émancipation de la couronne espagnole par la volonté populaire.
Depuis l’école primaire, on enseigne que les héros du pays étaient des hommes : Cornelio Saavedra, Juan José Castelli, Mariano Moreno et Manuel Belgrano, entre autres.
C’est ainsi que, le 25 mai 1810, fut formé le premier Conseil gouvernemental des provinces du Río de la Plata, après le renversement du vice-roi Baltasar Hidalgo de Cisneros.

Ce n’est pas un hasard si les héros masculins sont restés dans l’histoire officielle : à cette époque, les femmes n’étaient pas autorisées à participer à la politique (publiquement) et les traces de leur présence sont très rares. Son rôle fut pourtant fondamental dans la Révolution.

Actuellement, les historiens ont pu constater que de nombreuses femmes aristocratiques, indigènes, paysannes et ouvrières se sont également battues pour un pays plus juste, égalitaire et représentatif.

Au XIXe siècle, les femmes étaient chargées de s’occuper des commerces, des entreprises familiales et de nourrir leurs enfants lorsque les hommes partaient au combat ou en campagne. Ils ont maintenu l’économie circulaire dans les villes et dans les foyers. De plus, au cours des mois précédents de la Révolution, les femmes étaient chargées d’aménager les salons de leur propre maison comme espace de discussion politique au milieu de l’exploit révolutionnaire.

Dans ces salles privées, les femmes avaient plus de possibilités d’exprimer leur position politique, de susciter des actions avec d’autres femmes ou de conseiller leurs maris sur ce qu’ils devaient faire de l’avenir du Río de la Plata.

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