Le bureau météorologique australien a publié mardi un communiqué annonçant la formation d’un phénomène météorologique El Niño, qui est généralement associé à une augmentation des températures et à de graves sécheresses pouvant entraîner des incendies de forêt dévastateurs.
Karl Braganza, prévisionniste au sein du gouvernement, a déclaré que cet épisode d’El Niño s’était développé dans l’océan Pacifique, coïncidant avec la vague de chaleur inhabituelle qui touche actuellement l’est de l’Australie.
M. Braganza a également affirmé que ce phénomène météorologique va contribuer au réchauffement des océans, qui connaissent des températures records depuis avril. Selon lui, cet été en Australie sera plus chaud que la moyenne et certainement plus chaud que ces trois dernières années.
En juillet, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) avait estimé à 90% les chances de formation de ce phénomène au cours du second semestre de l’année 2023. L’arrivée d’El Niño augmentera considérablement la probabilité de battre des records de température et de provoquer une chaleur plus extrême dans de nombreuses régions du monde, ainsi que dans les océans, avait souligné le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, dans son bulletin.
El Niño est un phénomène climatique naturel qui se produit en moyenne tous les deux à sept ans, et qui dure généralement de neuf à douze mois. Il est associé au réchauffement des températures de surface de l’océan dans le centre et l’est de l’océan Pacifique tropical. Toutefois, l’épisode actuel s’inscrit dans un contexte de climat modifié par les activités humaines, comme l’a indiqué l’OMM.
El Niño est généralement associé à une augmentation des précipitations dans certaines régions d’Amérique latine, des États-Unis, d’Afrique et d’Asie centrale. Il peut également provoquer de graves sécheresses en Australie, en Indonésie, dans certaines régions d’Asie du Sud et en Amérique centrale. Ses eaux chaudes peuvent alimenter les ouragans dans le centre et l’est de l’océan Pacifique, tandis qu’elles peuvent freiner la formation d’ouragans dans le bassin atlantique.
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