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Le plan Transition 4.0 ne va pas au grenier : une augmentation immédiate des tarifs est à l’étude puis la révision structurelle du plan

Le plan Transition 4.0 ne va pas au grenier : une augmentation immédiate des tarifs est à l’étude puis la révision structurelle du plan

L’absence dans le projet de loi de finances de toute référence au plan Transition 4.0, qui entrera dès janvier dans une nouvelle phase avec taux plus que divisé par deux par rapport à 2022, enregistrant également le non-renouvellement du crédit d’impôt pour la formation 4.0, a soulevé un nid de guêpes de polémiques et poussé le président des industriels Carlo Bonomi à exprimer son « déception » du monde de l’entreprise.

A cela, il faut ajouter que, compte tenu de la focalisation de la manœuvre sur la gestion de l’inflation et des urgences énergétiques et sur le lancement des réformes issues des promesses électorales, il ne devrait pas y avoir de place pour des interventions sur le plan Transition 4.0, pas même en le passage forcément rapide de la manœuvre au Parlement.

Cependant, ces derniers jours, plusieurs signes sont apparus qui permettent d’envisager l’avenir proche avec un certain optimisme. Certains sont des signaux politiques, comme la rencontre qui a eu lieu le 29 novembre entre Carlo Calenda, leader d’Action et ancien ministre du Développement économique, ainsi que “père politique” du plan Industrie 4.0, et l’actuel gouvernement dirigé par Giorgia Meloni . L’un des sujets au centre de cette réunion était le plan Transition 4.0.

Un autre signal a également été donné le 29 novembre par le ministre de l’Entreprise et du Made in Italy (le Mimit, ex Mise) Urso dans le lettre envoyé à l’assemblée Anitec-Assinform : une lettre dans laquelle le ministre soulignait la nécessité d’une profonde révision du Plan pour mettre en œuvre les besoins imposés par le changement de contexte économique, en le concentrant davantage sur les “aspects immatériels”. Un travail de bilan qui débutera en janvier et qui passera par une “méthode de travail inclusive et à l’écoute”.

Vers une hausse immédiate des taux

Que se passe-t-il dans les coulisses ? Est en cours une interlocution par le Gouvernement auprès de l’Union européenne pour remettre en jeu une partie des ressources du PNRR affectées à la période s’achevant en 2022 mais non encore dépensées, comme l’a lui-même admis le ministre dans un entretien avec Corriere della Sera du 3 décembre, où il explique que le plan doit être refinancé et qu’à cet égard « nous avons entamé des discussions avec la Commission pour utiliser les ressources du PNRR même après l’échéance du 31 décembre ».

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Qu’est-ce que ça veut dire? Toujours sur Transition 4.0, les ressources affectées au plan – 13,38 milliards de RFF plus 5,08 du fonds complémentaire – ont servi à financer les tarifs maxi qui étaient en vigueur sur la période 2021-2022 et, avec la fin de cette année, mettre fin à leur effet (à l’exception des livraisons de biens commandés avant 2022 qui sont possibles jusqu’en juin 2023). Une fois cette phase passée, en janvier 2023 le plan devrait entrer dans une nouvelle phase financée exclusivement par les ressources du budget de l’Etat, et c’est la raison pour laquelle les taux subissent une une si grande coupe.

Le dialogue mené par Raffaele Fitto, ministre des Affaires européennes, de la Politique de cohésion et du PNRR, a pour objectif d’obtenir de la Commission la possibilité de reporter à 2023 la partie de ces ressources (on parle d’un peu moins de 4 milliards d’euros) qui sera inexploitée au cours de la période biennale 2021-2022 en raison de la pandémie et du scénario macroéconomique.

Ce sont des pourparlers initiés et menés avec conviction par le Gouvernement, mais dont l’issue n’est pas évidente : en effet, les règles européennes conditionnent le décaissement des ressources à l’atteinte d’objectifs. Mais c’est justement là-dessus que l’Italie entend s’appuyer : l’objectif en termes d’entreprises atteintes devrait en effet être atteint (environ 120 000 entreprises) ; par ailleurs, l’allongement de la fenêtre temporelle d’utilisation des ressources s’étendrait jusqu’en 2023, restant ainsi dans la durée couverte par le PNRR.

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En cas d’aboutissement de l’interlocution, le résultat de cette négociation pourrait conduire – du moins telles sont les intentions du Gouvernement – ​​à une rétablissement des tarifs 2022 également pour 2023 et le refinancement du crédit d’impôt pour la Formation 4.0. Le tout dans le cadre d’une disposition qui sera hors loi de finances et qui devrait arriver dans le premiers mois de 2023.

En ce qui concerne la Formation 4.0, le Gouvernement – à condition de trouver les moyens – devrait procéder dans la foulée du décret qui la hausse des taux à condition que vous fassiez vos achats auprès de fournisseurs qualifiés (en fait jamais entré en vigueur), enfin le suivre également pour 2023.

Il y a – mais il convient de le souligner une fois de plus – la possibilité que le L’UE dit non, soulignant que les règles du PNRR étaient claires dès le départ et que les ressources allouées mais non exploitées ne peuvent être récupérées. Dans ce cas, l’Italie ne trouvera guère d’autres ressources pour financer une hausse des taux.

Transition 4.0 2022

Transition 4.0 2023 (AUJOURD’HUI)

Transition 4.0 2023 (COMME POURRAIT ÊTRE)

Biens matériels 4.0

  • 40% pour les investissements jusqu’à 2,5 millions
  • 20% pour les investissements de 2,5 à 10 millions
  • 10% pour les investissements de 10 à 20 millions
  • 20% pour les investissements jusqu’à 2,5 millions
  • 10% pour les investissements de 2,5 à 10 millions
  • 5% pour les investissements de 10 à 20 millions
  • 40% pour les investissements jusqu’à 2,5 millions
  • 20% pour les investissements de 2,5 à 10 millions
  • 10% pour les investissements de 10 à 20 millions
Immobilisations incorporelles 4.0
Actifs matériels et logiciels non 4.0
Formation 4.0
  • 70% pour les petites entreprises
  • 50% pour les moyennes entreprises
  • 30% pour les grandes entreprises

(sous réserve de contacter certains prêteurs – NB Tarifs jamais entrés en vigueur faute de dispositions d’application)

  • 70% pour les petites entreprises
  • 50% pour les moyennes entreprises
  • 30% pour les grandes entreprises
Recherche, développement, innovation et conception
  • 20% pour les activités de recherche et développement
  • 10% pour les activités d’innovation, de design et de conception esthétique
  • 15% pour les activités d’innovation ayant des objectifs orientés vers une transition écologique ou un objectif d’innovation numérique 4.0
  • 10% pour les activités de recherche et développement
  • 5% pour les activités d’innovation, de design et de conception esthétique
  • 10% pour les activités d’innovation ayant des objectifs orientés vers une transition écologique ou un objectif d’innovation numérique 4.0
  • 20% pour les activités de recherche et développement
  • 10% pour les activités d’innovation, de design et de conception esthétique
  • 15% pour les activités d’innovation ayant des objectifs orientés vers une transition écologique ou un objectif d’innovation numérique 4.0
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La révision du plan à partir de 2024

Parallèlement, le Gouvernement procédera également à une révision structure du Plan, qui deviendra toutefois opérationnel à partir 2024. Urso y fait référence lorsqu’il dit que le Plan aujourd’hui “ne s’écarte pas trop de l’approche de 2017, après plus de 6 ans, il a besoin d’une révision profonde pour intégrer les besoins imposés par le contexte économique modifié”.

Les hypothèses étudiées sont différentes, toutes dans une optique de gagner de l’argent de construction ce paquet incitatif. Ils vont de ceux qui, comme Calenda lui-même, proposent un retour aux super et hyper-amortissements, à ceux qui souhaitent plutôt revoir les listes de catégories de produits incluses dans les annexes A et B, jusqu’à ceux qui souhaitent plutôt élargir le champ d’application du Plan de transition 4.0 pour inclure des mesures incitatives pour soutenir la transition verte. Il y a aussi l’idée de lier des taux plus élevés à l’atteinte de certains objectifs d’emploi.

Cela sera débattu lors de différentes réunions qui verront les associations professionnelles et les autres parties concernées comme protagonistes, accréditant les intentions du ministre d’adopter une “voie partagée”.

Cependant – on a envie d’anticiper – les anticipations devront tenir compte du fait que si pour l’éventuelle hausse des tarifs de 2023 on peut espérer la béquille du PNRR, à partir de 2024 on n’aura certainement affaire qu’à nos poches et à les mille autres urgences qui, année après année, captent l’attention de la Politique.

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