Le point de vue du Guardian sur le NHS : le plus grand test pour le gouvernement Starmer | Éditorial

Lord Darzi a présenté au gouvernement de Keir Starmer un compte rendu concis et clairement argumenté des difficultés du NHS en Angleterre. Certaines de ses conclusions, comme celles sur les listes d’attente, sont familières. Les thèmes et les conclusions – par exemple, le sous-financement des soins primaires par rapport aux hôpitaux et la montée de l’obésité et des maladies chroniques – sont globalement conformes aux attentes. Mais il s’agit d’un un travail précieux par un médecin respecté, et une étape importante vers le plan sur 10 ans que le parti travailliste a promis l’année prochaine.

L’ouvrage explique comment la satisfaction du public à l’égard du NHS, qui avait atteint un niveau record en 2009, a été réduite à un niveau historiquement bas par l’austérité. Il explique que la promesse de financement faite à l’occasion du 70e anniversaire du service, en 2018, n’a pas été tenue. Il décrit également comment les inégalités en matière de disponibilité et de prestation des soins de santé font que les personnes les plus pauvres, les minorités ethniques et les personnes atteintes de maladies mentales sont particulièrement mal servies.

Le sous-financement n’est pas le seul problème du NHS. Les sages-femmes en Angleterre pratiquent moins d’accouchements que dans d’autres pays européens et pourtant les résultats sont inégalitaires. Sur ce point, et plus généralement en ce qui concerne la sécurité des patients, Lord Darzi souligne de graves inquiétudes concernant le leadership et la culture. Mais le rapport n’élude pas les conséquences destructrices de l’échec des conservateurs à financer les bâtiments et les équipements. Il décrit ce refus d’investir comme une « pénurie de capitaux » et relève un « écart stupéfiant » avec d’autres nations.

Le rapport ne s’arrête pas sur le chaos provoqué par la restructuration radicale d’Andrew Lansley, imposée malgré la promesse de David Cameron d’éviter les réorganisations par le haut. Plus d’une décennie plus tard, il constate que le NHS se remet toujours de la dissolution de sa direction et qualifie cette situation de « calamité sans précédent international ». Même après avoir reconnu l’erreur et une partie des réformes annulées, les ministres conservateurs n’ont pas pu résister à de nouveaux bouleversements. Ils ont aboli le principal organisme de santé publique en pleine pandémie. À peine une semaine après l’attaque de la commission Grenfell contre le programme de déréglementation mené sous M. Cameron, ce rapport est une nouvelle preuve des dommages causés par 14 années de gouvernement conservateur.

La nouvelle structure régionale est jugée plus judicieuse. Mais là aussi, des problèmes sont identifiés : les conseils de soins intégrés ne sont pas clairs sur leur rôle et ont besoin d’une orientation plus claire. La réglementation ne fonctionne pas non plus comme elle le devrait, le nombre de personnes occupant des postes de normalisation et de réglementation se multipliant sans raison utile. Dans le pire des cas, la surveillance détourne l’attention de l’accent clinique, tandis que les différentes mesures de responsabilisation dans les hôpitaux et les services communautaires sont l’une des raisons pour lesquelles les ressources continuent de s’écouler loin de ces derniers. Comme Wes Streeting, Lord Darzi estime que la Care Quality Commission n’est pas adaptée à sa mission.

Le slogan de Sir Keir jeudi, selon lequel le NHS doit « se réformer ou mourir », était grossier. Le pays aura toujours besoin de son système de santé, comme il a besoin de prisons et d’écoles. Les problèmes de main-d’œuvre, notamment les taux d’absentéisme, comptent parmi les problèmes les plus urgents du secteur, et le moral du personnel ainsi que des patients doivent être pris en compte.

Les termes de référence de cette étude ne prévoient pas de recommandations. Les ministres ne veulent pas d’ordonnance, mais simplement un diagnostic. Mais Lord Darzi en fait un, à savoir que les flux financiers doivent être « programmés », sans doute dans la loi, pour que les soins de proximité reçoivent une part plus importante du budget global de la santé – comme M. Streeting l’a déclaré, et il est déterminé à le faire. Les ministres devront en tenir compte lorsqu’ils élaboreront leur réponse au rapport.

2024-09-12 21:02:29
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