Nombre de cas et de décès en baisse, levée de l’alerte maximale par l’OMS… la Covid-19 fait de moins en moins peur. Et alors que les craintes liées aux risques de contamination diminuent, la modification des stratégies de prévention et des gestes barrière se pose de plus en plus. Selon les Dr Tara Palmore de l’École de médecine de l’Université George Washington et David Henderson des National Institutes of Health, il est impératif de continuer à porter des masques dans les établissements de santé.
Leur étude, qui s’appuie sur la revue de trois expériences et 21 études observationnelles et publiée dans la revue Annals of Internal Medicine, a conclu que le port du masque doit être maintenu comme mesure de protection nécessaire dans les établissements de santé pour éviter la propagation de la Covid-19. Cette mesure réduit considérablement les quantités de virus expulsées lors de la toux ou de la conversation, diminuant ainsi les risques.
Dans une note éditoriale, les auteurs soulignent que les professionnels de la santé font partie des métiers les plus exposés au risque de contamination des virus. Le masque permet de réduire tant la transmission des virus du patient au médecin que du médecin au patient.
“Une raison impérieuse de continuer à se masquer pendant des soins est le présentéisme, un comportement qui a longtemps précédé et qui survivra probablement à la pandémie. Le personnel de santé est connu pour venir travailler alors qu’il est malade”, expliquent les Dr Tara Palmore et Dr David Henderson des National Institutes of Health dans leur note éditoriale.
Des études menées pendant la pandémie ont montré qu’entre la moitié et les deux tiers du personnel de santé reconnaissaient avoir travaillé avec des symptômes de maladie respiratoire. Un phénomène préoccupant, d’autant plus que la vaccination contre la Covid-19 des professionnels de santé n’est plus obligatoire en France.
Bien que le port du masque soit une mesure importante, d’autres mesures peuvent être envisagées, telles qu’utiliser cette protection uniquement pendant la saison des virus respiratoires ou dans les services à risques ou encore une utilisation sélective préconisée seulement pour les visiteurs et le personnel. En tout état de cause, exposer inutilement des patients à des infections qui sont évitables grâce au port du masque semble contraire aux principes de sécurité des malades. Pour toutes ces raisons, les auteurs préconisent de rester masqué lors des interactions avec les patients.
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