Après huit mois d’entretien et de travaux, l’unique porte-avions français se jette de nouveau à l’eau. Depuis ce lundi, et pour une durée de six semaines, il va écumer la Méditerranée, et notamment la partie orientale, afin d’exécuter la mission Akila (du latin aquila« aigle »).
La suite après cette publicité
Cette dernière va prendre une dimension particulière puisque, pour la première fois de son histoire, le vaisseau-amiral de la Marine va passer sous commandement de l’Otan. En effet, du 26 avril au 10 mai, le « Charles » participera à une mission de l’Alliance regroupant des bâtiments de plusieurs nations (États-Unis, Grèce, Espagne, Portugal, Italie) sous le commandement de l’état-major maritime, comptant quinze nations, dont la France, et dirigée par un vice-amiral américain.
Une décision qui avait suscité des incompréhensions, notamment du côté du fondateur de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, qui avait parlé de « tristesse » et dénoncé une « vassalisation affichée », sur son compte X. Avant même la polémique, le vice-amiral français Didier Maleterre, numéro deux du commandement maritime de l’Otan, avait souligné, lors de l’annonce de cette mission, que la France pouvait en « un claquement de doigts récupérer le commandement national en cours d’opérations si nécessaire ».
1 900 membres d’équipage et 40 aéronefs
Durant la mission Akila, l’objectif pour le Charles de Gaulle est de « renforcer la posture défensive et dissuasive » européenne et de « contribuer à la sécurité collective » tout en soutenant « les opérations visant à favoriser la stabilité régionale », explique le ministère des Armées. En clair, l’imposant bateau, long de 260 mètres, va avoir l’œil sur ce qui se passe en mer Méditerranée, alors que la flotte russe est très présente, mais il pourra aussi compter sur ses avions de chasse pour sécuriser l’espace aérien de l’Otan.
Le 25 avril, à la veille de son passage sous le contrôle opérationnel de l’Otan, le porte-avions accueillera également pour la première fois à son bord la conférence des 32 ambassadeurs des pays membres de l’organisation militaire, signe d’un réinvestissement de la France dans l’Otan.
La suite après cette publicité
Avec cette mission, le Charles de Gaulleembarque 1 900 membres d’équipage et 40 aéronefs type Rafale, Hawkeye ou encore Caïman Marine.
2024-04-22 18:59:55
1713805224
#porteavions #Charles #Gaulle #quitte #rade #Toulon #pour #une #nouvelle #mission