2024-03-29 01:11:51
BarceloneLe Portugal a déjà réussi à former un gouvernement, près de vingt jours après des élections aux résultats serrés et une semaine après avoir reçu la nomination du président, Marcelo Rebelo de Sousa. Ainsi, le premier ministre désigné, le conservateur du Parti social-démocrate (PSD) Luis Monténégro, a présenté ce jeudi la composition de son nouveau gouvernement, qui comptera dix-sept ministres, dont sept femmes.
Les gros titres sont les suivants : d’un côté, il s’entoure d’hommes politiques de confiance ; et, d’autre part, il exclut de l’exécutif la formation d’extrême droite Chega, qui a obtenu de bons résultats aux élections. Le Monténégro avait cependant promis de ne pas gouverner avec des radicaux de droite. L’horizon qui s’offre désormais à lui s’annonce mouvementé : en raison de sa faiblesse parlementaire, le nouvel exécutif devra gouverner par décret. La coalition Aliança Democràtica, dirigée par le PSD et vainqueur des élections, ne compte que 80 des 230 députés. Bien que la chambre dispose d’une majorité de droite, les cinquante voix de la droite populiste ne garantissent pas le soutien aux décisions du Monténégro.
Le Portugal entre donc dans une nouvelle période politique, également marquée par le retour des conservateurs au pouvoir après plus de huit ans de gouvernement socialiste.
Quant au nouveau gouvernement, parmi les noms les plus marquants figurent celui de l’ancien député européen et vice-président du PSD, Paulo Rangel, qui sera ministre d’État et des Affaires étrangères, et celui de l’économiste et ancien leader du centre- parti de droite au Parlement, Joaquim Miranda Sarmento, qui dirigera le portefeuille de l’État et des Finances. Le ministère de l’Économie sera dirigé par Pedro Reis, ancien président de l’Agence pour l’investissement et le commerce extérieur du Portugal et coordinateur au sein du parti ; tandis que le vice-président du PSD, Miguel Pinto Luz, sera responsable des infrastructures et du logement. En revanche, le portefeuille de la Défense sera entre les mains du président du CDS-PP chrétien-démocrate – une des forces qui composent l’Alliance démocratique –, de l’avocat et jusqu’à présent député européen Nuno Melo.
La composition du nouveau gouvernement conservateur, qui entrera en fonction le 2 avril, a été une surprise gardée jusqu’à la dernière minute, puisque, contrairement aux occasions précédentes, il n’y a eu aucune fuite sur qui dirigerait les portefeuilles. Agé de seulement 51 ans et avocat de formation, le Monténégro, qui compte plus de 25 ans d’expérience au sein du PSD, sera le nouveau Premier ministre portugais. Il est né à Porto, mais a vécu pratiquement toute sa vie à Espinho, une petite ville de la côte d’Aveiro, où il a également commencé sa carrière politique.
Il s’agissait des deuxièmes élections anticipées organisées au Portugal au cours des deux dernières années. Les élections de 2022 ont été décidées par la victoire du candidat socialiste António Costa, qui a remporté la majorité des voix de gauche et obtenu une surprenante majorité absolue, se présentant comme le seul à pouvoir freiner l’extrême droite. On s’attendait à une législature confortable, mais en novembre, une affaire de corruption présumée impliquant des personnes très proches du Premier ministre a éclaté et Costa a démissionné, bien qu’aucune accusation formelle n’ait été portée contre lui.
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