La nouvelle étudiante diplômée Lauren Sankovitch se joint au Département des sciences et génie géologiques avec une longue liste de publications rarement associées aux géosciences. Sankovitch a quinze ans d’expérience dans l’édition de bandes dessinées pour de grands éditeurs comme Marvel et des séries comme The Avengers et Thor. En tant que femme queer dans l’industrie de la bande dessinée, elle s’est plus récemment concentrée sur l’édition de bandes dessinées non romanesques sur des thèmes de justice sociale et du point de vue des groupes marginalisés. Elle a édité le roman graphique Run: Book One du regretté membre du Congrès et militant des droits civiques John Lewis, qui a été nommé dans de nombreuses listes notables, y compris le New York Times 2021 “Top Five YA Books of the Year”, et a reçu le Prix Eisner 2022 du meilleur mémoire de roman graphique, entre autres distinctions. Alors qu’elle commence ses études supérieures en géologie après un passage au US Geological Survey (USGS), Sankovitch espère combiner ses deux passions et aider à publier des bandes dessinées qui communiquent une science complexe d’une manière accessible et engageante. Ici, Sankovitch répond à quelques questions sur son chemin vers la science et la bande dessinée, ses réflexions sur l’avenir de la communication scientifique et ses pouvoirs de super-héros de bande dessinée préférés.
En tant que géoscientifique et éditeur de bandes dessinées, vous avez suivi deux chemins de vie apparemment divergents ! Pouvez-vous expliquer un peu comment vous vous êtes retrouvé dans chaque espace et comment les deux se sont superposés ?
Ayant grandi à la NASA, dans des camps d’ingénierie et fasciné par le travail d’ingénierie métallurgique de mon père, j’avais de grands rêves de «faire de la science» à l’école. Cependant, je n’étais pas préparé à la réalité d’entrer à l’université pour la première fois avec ce que je sais maintenant être un TDAH non diagnostiqué. Je me suis écrasé durement dans mes cours d’introduction aux sciences et aux mathématiques et, avec peu de soutien de mes instructeurs dans d’énormes classes d’enquête, j’ai conclu que je n’étais tout simplement pas assez intelligent pour les STEM et que je me suis spécialisé en anthropologie et en théâtre.
Flash en avant quinze ans : j’étais rédacteur en chef à succès pour une société de production florissante à Portland, OR, et j’ai fait de réels progrès dans la résolution de mon TDAH… mais il manquait quelque chose. À l’époque, je dirigeais une troupe d’éclaireuses tout en organisant des randonnées sur le thème de la géologie avec le groupe de plein air de Mazamas. La joie que j’ai reçue en guidant ces jeunes femmes et l’excitation palpable que mes randonneurs avaient pour la géologie que je partageais était une énorme enseigne au néon clignotante. Alors que j’avais trouvé une partie de ma vocation avec la narration inhérente à mon travail d’édition, le scientifique autrefois frustré en moi voulait une autre chance. Je suis donc retourné à l’école pour mon diplôme de géologie, j’ai acquis de l’expérience en recherche et j’ai obtenu mon post-bac en géologie en juin 2021. Après avoir terminé un stage d’un an de la National Association of Geoscience Teachers avec l’USGS à Denver, Colorado, j’ai rejoint le plus récent classe d’étudiants diplômés en géologie à l’Université du Nevada, Reno en août dernier.
Je vise à combiner mes expériences antérieures avec la narration narrative et les communications avec mes intérêts de recherche en volcanologie et en géochimie pour être un pont entre la recherche et la vie quotidienne ; aider à une meilleure compréhension du public et aider d’autres scientifiques à communiquer efficacement leurs travaux. Un public qui saisit l’impact scientifique se traduit par des votes, des investissements et une action progressiste à l’échelle mondiale. Par conséquent, une communication scientifique innovante et convaincante est essentielle à l’éducation publique.
Qu’y a-t-il dans les bandes dessinées qui les rendent idéales pour intéresser les gens à la science ?
Un public qui saisit l’impact scientifique se traduit par des votes, des investissements et une action progressiste à l’échelle mondiale. Par conséquent, une communication scientifique innovante et convaincante est essentielle à l’éducation publique.
L’un des – sinon le – langage universel des humains est le narratif. C’est ainsi que nos ancêtres ont transmis leurs connaissances, comment nous nous divertissons et comment nous nous souvenons des informations vitales. Nous sommes également des créatures incroyablement visuelles, qui dépendent de la vue pour la plupart de nos activités quotidiennes. Les bandes dessinées englobent des pistes d’information visuelles et sonores simultanées (par le texte) pour partager des histoires au rythme du lecteur. Cela permet de décomposer des idées complexes sur plusieurs images et pages, et d’utiliser largement des métaphores textuelles, le tout enveloppé dans un package accessible et visuellement attrayant. Comme les livres en prose, les bandes dessinées peuvent être écrites sur n’importe quel nombre de sujets (et le sont !). Ce qu’ils offrent à la science en particulier, cependant, c’est la capacité de démystifier rapidement et de manière attrayante des sujets qui peuvent sembler hors de portée ou sans rapport avec les non-scientifiques, ou même les scientifiques d’autres domaines. Ils sont rapides à lire, faciles à diffuser en ligne et peuvent être relativement simples à produire. Tout cela s’ajoute à un autre outil puissant dans la boîte à outils de communication.
Pourquoi la représentation des voix marginalisées dans l’industrie de la bande dessinée et dans les géosciences est-elle importante ?
Comme dans tout autre aspect de notre vie, une diversité de voix et d’expériences nous donne des histoires plus riches et une compréhension plus profonde. Avoir accès à d’autres perspectives élargit nos notions sur les types d’histoires qui peuvent être racontées et sur la manière dont la science peut être menée. Lorsque nous limitons les types de personnes impliquées dans n’importe quel domaine, nous limitons le potentiel de croissance et d’innovation pour chacun.
Qu’espérez-vous apporter au Département des sciences et génie géologiques (et la bande dessinée en fera-t-elle partie !?) ?
J’espère vraiment être une étudiante dynamique, accessible et impliquée dans le département. J’adore collaborer, car j’apprends beaucoup plus en travaillant directement avec les autres, donc je suis ravi de retourner en classe à nouveau. Si des opportunités se présentent pour utiliser la narration graphique (bandes dessinées!) Au service du département, vous pouvez parier que je serai en première ligne.
Si vous pouviez avoir le pouvoir d’un super-héros de bande dessinée, quel serait-il ?
Vol assurément. Pensez aux économies de voyage…!
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