Le préfet du Nord met fin au contrat liant le lycée lillois Averroès à l’Etat

Le préfet du Nord met fin au contrat liant le lycée lillois Averroès à l’Etat

Le préfet du Nord a décidé de mettre fin au contrat liant le lycée lillois Averroès à l’État, cessant ainsi de subventionner à partir de la rentrée 2024 le principal lycée musulman de France, vingt ans après sa création. Cette décision fait suite à l’avis favorable d’une commission consultative présidée par le préfet, qui s’était penchée fin novembre à la fois sur le financement et le contenu du cours d’éthique musulmane.

Un courrier envoyé au lycée vendredi a confirmé la décision de résilier le contrat, prise le jeudi 7 décembre, a indiqué la préfecture Lille à l’Agence France-Presse (AFP) dimanche soir, sans vouloir détailler le contenu du courrier. Les responsables du lycée n’ont pas encore reçu ce courrier, mais avaient fait savoir fin novembre qu’ils saisiraient la justice administrative si une résiliation du contrat était décidée.

Le préfet a pointé des irrégularités de gestion et des enseignements qualifiés de contraires aux valeurs de la République, notamment lors de cours d’éthique musulmane. Une inspection du CDI a montré des absences de ressources sur certains thèmes comme l’homosexualité, et la prépondérance d’ouvrages religieux sur l’islam au détriment des autres religions, selon une révélation du Parisien.

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L’établissement lillois de 400 élèves était ouvert en 2003 avec le soutien de l’ex-UOIF (devenu Musulmans de France) et était devenu en 2008 le premier lycée musulman de France à passer sous contrat. Depuis, il se classe régulièrement parmi les meilleurs de la région.

Un bras de fer l’oppose depuis 2019 à la région des Hauts-de-France, qui refuse chaque année de verser la subvention prévue dans le cadre du contrat, reprochant à Averroès un don qatari de 950 000 euros en 2014.

L’Education nationale avait mené plusieurs inspections, sans trouver matière à remettre en cause le contrat d’association. Le ministère de l’Education ne souhaité pas réagir dimanche.

Le rapport du préfet préalable à la commission académique de novembre avait noté la mention d’un recueil de textes religieux comprenant des commentaires prônant la peine de mort pour apostasie ou la ségrégation des sexes dans la bibliographie de l’enseignement d’éthique musulmane.

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